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«No-win situation»

28 septembre 2018, 09:58

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Le dopage continue à hanter les courses et le Mauritius Turf Club (MTC) avec.Depuis le premier cas d’EPO en 2016, le spectre du dopage menace sérieusement de toucher à l’intégrité des courses, déjà souillées par des tentatives de race fixing où, dans bien des cas, les soupçons de tricherie sont forts.

Même si tout cas de dopage est un cas de trop, reste que c’est un phénomène qui perdure dans le monde des courses de chevaux depuis 1890, avec des cas signalés en Grande-Bretagne. C’est un problème auquel font face toutes les juridictions, pas seulement Maurice où l’on a tendance, malheureusement, à clouer au pilori le MTC à chaque fois qu’un cas positif est détecté et rendu public par ce même… MTC !

La semaine dernière, une dépêche de l’AFP nous apprend, par exemple, que «l’un des entraîneurs de chevaux d’obstacles les plus renommés en France a été inculpé à Versailles, près de Paris, pour des soupçons de dopage… Guy Chérel, 58 ans, a été interpellé lundi matin à son écurie de Maisons-Laffitte (Yvelines, à l’ouest de Paris) et un pharmacien a simultanément été arrêté en Seine-et-Marne, un département à l’est de la capitale, a indiqué le parquet de Versailles. Ces interpellations ont été réalisées dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en février pour des soupçons de dopage sur des chevaux de course qu’il entraînait».

En revanche, là où il existerait des failles sur lesquelles les parties défenderesses s’appuient souvent lors des enquêtes – les cas Gameloft et Maxamore/Aspara –, il incombe au MTC de prendre les mesures correctives, car la lutte contre le dopage est quasi infinie. Elle n’est jamais gagnée d’avance. Ce combat requiert une politique proactive et avant-gardiste avec une expertise scientifique et technique en matière de prévention.

Chaque cas de dopage apporte son lot d’interrogations. Les amendements apportés cette année aux Rules of Racing viennent, certes, durcir la ligne contre les entraîneurs – ce que conteste Me Gavin Glover, qui représente les intérêts de Gilbert Rousset dans l’affaire Maxamore –, mais rendre les lois plus sévères risque de ne rien changer puisque les manipulateurs seraient, dans la majorité des cas, des gens en dehors du circuit qui s’en balancent de ce que prévoient les Rules of Racing !

C’est au niveau de la prévention que le bât blesserait. Aussi longtemps que le MTC assurera sa propre sécurité, tant à Floréal qu’à Port-Louis, cela le placera toujours dans une no-win situation vu que chaque cas de positivité vient exposer des lacunes au niveau de son propre système de surveillance. Ce qui n’est pas le cas à l’étranger où les entraîneurs seuls sont responsables de la sécurité de leurs chevaux où qu’ils se trouvent.

Tant que le monde des courses à Maurice évoluera dans cet environnement mi-amateur mi-professionnel, les doping cases deviendront de plus en plus difficiles pour le MTC sur le plan purement

juridico-hippique. Car «justice must not only be done but must be seen to be done». Et c’est là principalement que le MTC, en raison de l’aspect juridique entourant chaque cas, échoue souvent.

Il est temps que le MTC fasse appel à toutes ses têtes pensantes et trouve le juste milieu pour que les doping inquiries se fassent dans les meilleures conditions qui soient. Celles en cours en ce moment, malheureusement, risqueraient de ne conduire nulle part !