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Quand Carré se discrédite

30 octobre 2018, 10:42

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L’association mauricienne de handball (AMH) est encore une jeune fédération. Voilà, en substance, l’argument que met en avant, dans un hebdomadaire, le président Ludovic Carré, pour justifier les manquements (nombreux) dans sa gestion. Pathétique !

S’il est vrai que la jeunesse, c’est la période de l’insouciance, celle où l’on commet des erreurs, où l’on s’adonne à des expériences (pas toujours raisonnables) qui aident dans la construction de la personnalité, par contre, elle ne peut être, en aucune manière, un paravent contre toutes sortes d’excès. Contre le manque de professionnalisme, l’incompétence. Encore moins, contre l’absence d’éthique.

Une question m’intrigue d’ailleurs : qu’est-ce qu’une «jeune fédération» ? Celle-ci se définit-elle en terme de son temps d’existence ? De la durée relative à l’intronisation d’une équipe ? Ou de l’âge moyenne de ses membres ?

Les mots de Ludovic Carré semblent indiquerque sa définition de «jeune fédération» tient plus à la deuxième option qu’aux deux autres. Cela fait 15 mois environ depuis l’installation de son comité. Il n’est donc plus aussi jeune que ça M. Carré ! Le temps d’apprentissage doit déjà avoir pris fin.

Il serait simpliste, comme semble l’avoir fait Ludovic Carré, de s’arrêter uniquement à cette deuxième option. La troisième doit également être prise en considération. Et dans ce cas précis, il n’y a aucune excuse. L’équipe actuelle n’est pas constituée de jeunes de 18, 20, 22 ans. Pour la plupart, les membres approchent ou ont déjà dépassé la quarantaine. À cet âge, ils devraient logiquement avoir la maturité nécessaire pour ne pas justement se servir… de la jeunesse comme prétexte pour expliquer les carences et les écarts.

La suite de l’argumentaire de Ludovic Carré est encore plus aberrante. «Il faut aussi savoir que nous sommes des bénévoles et que nous ne sommes pas rémunérés pour ce travail», souligne-t-il. Mais ça M. Carré, ce n’est pas comme si vous découvrez maintenant l’Amérique sur la mappemonde. Que votre poste de président de fédération sportive n’est pas rémunérable, vous le saviez dès le départ. Et, vous avez quand même accepté de vous porter candidat et d’accepter la présidence, avec tous les engagements que cela comporte. Donc, vos propos ne tiennent aucunement la route. Pire, on dirait même qu’ils vous discréditent en tant que dirigeant sportif.

Pour conclure, alors que j’écrivais ces quelques lignes, un collègue me faisait la réflexion suivante : «Le poste de dirigeant sportif n’est pas rémunéré mais il est hallucinant de voir comment certains font tout et usent même, dans certains cas, de toutes sortes de subterfuges pour rester accrochés à leur place alors même qu’ils n’ont plus aucune crédibilité.» Ludovic Carré pourrait, certainement, nous éclairer sur le pourquoi de cette situation. J’étends l’invitation à Samir Sobha, Poorun Bholah et Rajkoomar Radhakrishnansing également…