Ô toi vénérable, estimable, respectable, éminent, digne, considéré élu. Toi qui veux amender la loi afin que les internautes, notamment, ne puissent plus te cause «any inconvenience, distress or anxiety». Ne t’en fais pas, désormais, on se contentera de te faire un baisemain, un baisepied, baise… c’est bon, on s’arrêtera aux orteils.

On s’abstiendra de «pran nissa ek twa» même si tu débites des conneries. Même si des insanités  sortent de ta tendre bouche, telles des eaux usées s’évacuant  d’un tuyau défoncé par quelque machine dans le sillage des travaux du Metro Express.

Non, ne t’en fais pas honorable, illustre, méritant, bon, intelligent, bel élu, nous saurons, contrairement à ce sympathique Kalyan, tenir notre langue, histoire que l’épisode #languate ne se reproduise pas. Oui, pour ton bien-être, nous fermerons nos gueules.

Cela, même si ton salaire sort de notre misérable porte-monnaie. Que ton portefeuille ministériel, tu le dois à ceux qui ont glissé leur bulletin de vote dans la fente de l’urne. Nous fermerons les yeux, passerons de «kaylouss» à aveugles malgré tes frasques et tes actes répréhensibles, malgré les abus.

Loin de nous l’idée de vouloir nuire à ta formidable image de marque, de salir ton beau costume ou ton magnifique tailleur, hein ? C’est décidé nous nous tiendrons à carreau, nous ne voudrions pas que tu te sentes mal dans tes petits souliers vernis et pointus à cause de nous.

Tonn krwar tou la ?