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L’aptitude à se sortir d’affaire: la leçon rodriguaise

12 février 2019, 08:34

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Dans la détresse humaine provoquée par des catastrophes naturelles sur lesquelles l’homme n’a pas toujours de contrôle, bien souvent on ne voit que les conséquences des dégâts. L’attention se porte moins sur ce qu’il a fallu de courage, de résistance ou de résilience pour subir le passage de la calamité et reprendre son souffle.

C’est vrai qu’après le passage du cyclone Gelena, non seulement Rodrigues était à genoux mais le Rodriguais lui-même avait été contraint de baisser la tête et de plier les genoux. Pour se relever et abandonner les centres de refuge dans les plus brefs délais. On a assisté par la suite à la manifestation d’une pléiade de gestes et d’initiatives visant à la reconstruction de l’île et la remise en route des affaires. Des citoyens qui prêtent main-forte aux membres de la Special Mobile Force ou des pompiers pour déblayer les voies publiques. «Dès que l’éloignement du cyclone a été confirmé, je me suis mis à remettre de l’ordre dans les affaires pour un nouveau départ», témoigne Perle Swee, directrice de la table d’hôtes «Chez Perle», à Corail.

L’île aura, certes, besoin d’aide venant de l’extérieur et c’est tout à l’honneur du Premier ministre d’avoir fait la dé- monstration qu’il est faux de faire accroire que Rodrigues ne fait pas partie des préoccupations du gouvernement. Mais face à des catastrophes naturelles, il n’y a que des leçons à tirer. La plus appropriée dans les circonstances actuelles serait sans doute cette nécessité pour l’homme de reconnaître sa petitesse devant les forces de la nature, qu’il fait partie d’un tout et qu’étant la seule bête qui possède une conscience, il doit pouvoir mettre en place des mesures qui ne vont pas provoquer de dérèglement de l’ordre de la nature. Et si la manifestation de certaines catastrophes naturelles n’était qu’un renvoi vers l’homme de ce qu’il a semé antérieurement, le choc subi par les natifs de Rodrigues pourrait n’être qu’un avertissement. Prendre humblement sa place dans la nature est peut-être également une façon de soigner son aptitude à sortir d’affaires… écologiques.