Révoltant, choquant, irresponsable et antipatriotique ! À vous de qualifier la décision du Mauritius Turf Club (MTC), avec le consentement de la Gambling Regulatory Authority (GRA), de faire poursuivre l'entraînement matinal des chevaux à Floréal et à Port-Louis. Ce, alors que le monde vit une de ses plus graves crises sanitaires de l'histoire et, Maurice, sans doute la plus grave.

A un moment où le pays est en confinement national depuis le vendredi 20 mars, le MTC et les entraîneurs sont allés chercher le feu vert des autorités pour que les chevaux continuent à fouler la piste chaque matin. Si, dans un premier temps, la GRA avait opposé son veto, elle a fini par agréer à la demande du MTC, à condition que le public ne soit pas présent.

«Training will attract public gathering, which is against the confinement issued by the Government of Mauritius." Telle fut la position initiale de la GRA. Avant de permettre au MTC d'ouvrir la piste «in the absence of the public and under the supervision of the police officers».

S'il n'y a pas eu foule samedi matin, en revanche, quelques membres du public ont été aperçus le long des barrières extérieures. Ce qu'a confirmé un cavalier mauricien, qui dit avoir noté la présence de quelques personnes à côté des «railing posts».

Le MTC peut-il révéler le nombre de personnes mobilisées le matin d'une séance d'entraînement ? Comment, en cette période de confinement, les entraîneurs peuvent se réjouir de l'autorisation obtenue pour entraîner leurs chevaux ?

Au lieu d'ouvrir la piste, le MTC aurait dû plutôt négocier avec les autorités pour qu'un nombre restreint de palefreniers par écurie - et à tour de rôle - puisse s'occuper de l'entretien des chevaux, car il n'est pas permis non plus de négliger ces derniers, quelle que soit la situation.