Le monde a survécu aux pires pandémies et continuera à survivre aux virus et autres bactéries. Pour cela, la technologie nous sera d’un apport considérable. Les outils permettent des analyses et des projections qui, en temps normal, devraient prendre des années. 

Toutefois, il est un fait que le fossé entre le financement des guerres et de la santé ressemble beaucoup plus à un gouffre qu’à tout autre chose. Deux trillions de dollars sont dépensés pour l’armement, les investissements dans la recherche et le développement dans le domaine de la santé reçoivent des miettes en comparaison. 

La survie face au Covid-19 reste le confinement et cela n’a rien à faire avec la technologie. Nous restons prisonniers de nos murs, la télévision, les smartphones et internet permettent un peu d’évasion, de passer le temps. 

Nul besoin d’aller acheter son journal version papier, la version numérique a pris une ampleur phénoménale, sauverons-nous les forets à travers ce geste ? 

Netflix, YouTube et les réseaux sociaux nous rapprochent et permettent le partage. Nous sommes en permanence reliés aux autres sans le savoir, cette dépendance invisible au wifi, à la fibre est de nos jours un acquis. Le citoyen lambda ne connait probablement pas comment fonctionnent ces réseaux, est-ce un mal pour un bien ? 

«Un virus informatique mondial pourrait tout paralyser et nous devrons revenir aux sources : le morse pour communiquer à distance, les véhicules sans ordinateur, des bateaux à voile naviguant au compas, etc.»

Dans un passé pas très lointain, il y a eu quelques tentatives de «ransom ware» qui ont été vite maîtrisées. Si on ouvrait le fichier, votre ordinateur et ceux avec lesquels vous êtes reliés seront infectés et il faudra payer une rançon pour désamorcer la situation. 

Sachez que le langage informatique est basé sur le binaire, donc quelque part, malgré les différentes plateformes, il y a dans le fond un lien commun. 

Les bases de données migrent vers le cloud, c’est-àdire des centres de stockage élaborés, surprotégés et qui se répliquent constamment. Ainsi, si un disque dur ou un serveur tombe en panne, un autre prend la relève rapidement, dans les millisecondes. 

La distribution d’électricité, les avions, les feux de signalisation, même l’agriculture moderne sont gérés à distance par des logiciels et du hardware. 

Le coding devient de nos jours un ‘must’. Tout comme l’ancienne génération avait appris à dactylographier, cela fait plus d’un quart de siècle que nos progénitures savent se servir d’un clavier sans jamais avoir eu à prendre des cours. 

L’écriture de code sera, dans les années à venir, aussi simple que de vérifier ses courriels. Ce faisant, le risque de voir un nombre grandissant de délinquants branchés reste une certitude. 

Un virus informatique mondial pourrait tout paralyser et nous devrons revenir aux sources : le morse pour communiquer à distance, les véhicules sans ordinateur, des bateaux à voile naviguant au compas, etc. 

Un virus qui attaquerait la technologie dans son ensemble et tout ce qui serait connecté. Une plaie invisible telle le Covid-19 qui empêcherait les systèmes informatiques de se régénérer, vous connaissez tous cela, votre téléphone qui refuse de démarrer… 

C’est une question d’honnêteté, un équilibre plus juste et surtout un humanisme grandissant qui retarderont l’annihilation de toute bonne chose sur la planète Terre.

Ming Chen, libraire et observateur critique.