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Jour 12. Des risques de prolongation dans l’air
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Jour 12. Des risques de prolongation dans l’air
Lorsque le Dr Vasantrao Gujadhur a annoncé que la quarantaine de certains voyageurs pourrait être prolongée d’une semaine, j’ai tout de suite commencé à inventer des prétextes que j’allais raconter aux médecins pour qu’ils me laissent rentrer chez moi. J’allais prétexter que je dois aller couper de l’herbe le soir de pleine lune pour nourrir ma licorne. Ou j’aurais trouvé un autre prétexte crédible. Puis, j’ai vu les photos des supermarchés hier, et je me suis dit que, finalement, le directeur des services de santé peut même prolonger la quarantaine de deux semaines s’il le veut… Voire plus.
La consigne était pourtant explicite. «Pa al atann divan sipermarsé dépi 6-z-er di matin.» Elle n’a évidemment pas été respectée. Les files d’attente s’étalaient sur des kilomètres, la distance de sécurité étant toujours un concept, qui a du mal à faire son chemin. Oui bon, on sait qu’il y a des gens qui n’avaient pas fait de Panic buying et qui sont à court de provisions. D’autres qui n’avaient pas encore eu leur salaire au moment du lockdown, etc. Mais il doit bien y avoir une bonne partie de la foule d’hier qui avait de quoi tenir facilement encore quelques jours au lieu d’aller risquer sa vie et celle des autres…
Ce qui est étonnant aussi, c’est la contradiction. Avant le confinement, on voyait des milliers de posts réclamant un lockdown dur. «Nou pé bizin al travay, pé met nou lavi an danzé.». Un peu la même rengaine que lorsqu’il pleut. Peur pour la santé et la sécurité. Il y a eu le lockdown et l’interdiction de sortir et depuis, c’est le festival. Foule devant les supermarchés, boutiques envahies, écharpes en guise de masques, d’autres qui mangent avec leurs gants. Finalement, on aurait dû dire aux gens que c’était les élections. Ils seraient restés chez eux.
Le problème de la quarantaine, c’est qu’on est bien plus connecté qu’en temps normal et de ce fait, on voit bien plus de Posts sur les réseaux. Et on lit tous les messages dans les groupes WhatsApp Covid-19. On a le temps de faire des recherches et de comprendre la gravité de la situation. Et du coup, on est deux fois plus frustré lorsque voit la foule faire des achats pour survivre, tout en se mettant simultanément en danger. Finalement, au moins, en quarantaine, on protège les autres et on est protégé…
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