Ceux qui ont été placés en quarantaine «inn rantré a bann moman diféran é zot timing sorti osi pou diféran». C’est ce que le porte-parole du gouvernement sur le Covid-19, le Dr Zouberr Joomaye, a annoncé lors de la conférence de presse lundi dernier. Logique. 

Mais ce qui n’est pas du tout logique, c’est que la date de sortie des voyageurs actuellement en quarantaine, comme ici au Mauricia, sera pareille. Alors qu’ils ont des jours d’arrivée différents.

Pas de «timing diféran». Pourquoi ? Parce que la semaine dernière, il a été annoncé que s’il y a des cas positifs dans un centre, tout le monde reste en quarantaine. Même ceux qui sont arrivés après et qui ont été positifs ont un impact sur, disons, deux voyageurs venus des Seychelles et totalement isolés des autres…

Revenons aux annonces. Celle de la semaine dernière sur l’extension de la quarantaine en cas de patients testés positifs, même si elle a démoralisé tous les résidents d’ici, était claire. Lundi, autre annonce. «Au fur et à mesure, pé adapté stratézi ek protocol pris en charge pou donne bann konsidérasion néséser a bann dimounn en quarantaine. Pou répet zot tests dan les meilleurs délais et dan la mesure du possible, pou liber zot.»

Qu’est-ce que cela veut dire «dans la mesure du possible» ? Adapté comment ? «Meilleurs délais», cela veut dire quoi ? On a été une nouvelle fois soumis à des tests, hier. Donc, ceux qui obtiendront des résultats négatifs rentreront chez eux et ceux qui auront été testés positifs seront pris en charge ? Ou tout le monde reste encore 14 jours s’il y a des cas positifs ? Ou encore autre chose qu’on n’a pas compris ?

Ne serait-il pas plus simple d’être clair sur les décisions prises et changements apportés au protocole ? Ou encore, toujours dans la mesure du possible, nous expliquer clairement pourquoi ici le jour de sortie de ceux qui sont arrivés à des dates différentes sera uniforme ? Car si les résidents, de toute façon, vont malgré tout se plier aux règlements, le personnel médical, lui, aimerait bien être au courant des décisions prises. Surtout qu’il est impliqué en tant que «frontliner» et c’est lui qui subit les foudres des rares frustrations de certains résidents. Sans pouvoir changer grand-chose ou même apporter des réponses.

Par exemple, le médecin du centre d’ici ne sait pas pourquoi il a eu les directives pour dire à ceux qui étaient à deux par chambre (parent et enfant ou mari et femme, par exemple) de bouger vers des chambres isolées. Car désormais, il faut une personne par chambre. Cette décision intervient 17 jours après le début de la quarantaine. Pourquoi ? Le médecin ne le sait pas lui-même… Quelqu’un a des réponses ?

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