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Reprendre le travail

14 avril 2020, 15:26

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Reprendre le travail

Il est temps de reprendre le travail avant qu’il ne soit trop tard. 

On n’est pas très sûr si le Coronavirus a été créé par l’homme, parcontre le marasme économique mondial qui devient une réalité incontournable de jour en jour, est le résultant du confinement de plus de la moitié des pays du monde.

Ce faisant, la machine économique mondiale s’est tout simplement éteinte. Oublions pour l’instant les produits durables et le luxe,  la production des vivres les plus vitaux pour se nourrir et aussi de grande nécessité dont ont besoin les populations du monde sans lesquels la société civile ne pourra plus fonctionner a aussi été mise en veilleuse. Ainsi, il est clair que la consommation actuelle de ces denrées, telles que le riz, le blé et les autres, se fait de manière certaine en puisant du stock existant. Qu’adviendra-t-il quand le stock sera épuisé d’ici quelques mois ?

Dans deux mois ou trois au plus tard quand le virus sera dominé, le constat sera aussi glacial que le nombre quotidien de morts en Europe et aux Etats-Unis. Des millions d’entreprises à travers le monde vont à coup sûr disparaître jetant sur le pavé des centaines de millions de chômeurs avec pour conséquence, sans nul doute, une instabilité sociale et politique sans précédent. 

On n’écrira jamais assez sur les conséquences d’une mega-crise économique par rapport aux drames humains qu’elle suscite, le chômage massif, les suicides, la dépression, la détérioration de la qualité de la vie et celle des services quotidiens auxquels on a droit en tant qu’être humain, entre autres. 

Comme le virus, on finira bien par vaincre le marasme. Mais au réveil du cauchemar, on va sans doute en subir un autre de plus longue durée, cette fois-ci, le marasme économique et social, paradoxe du temps, volontairement créé par l’homme, sans doute pris en tenaille par la peur. Pourtant jamais auparavant la maîtrise de soi, celle de la technologie et des sciences de la gestion notamment de la médecine n’auront été si élaborés.

Certes on a voulu que, face à la maîtrise de la connaissance du fonctionnement d’un virus, par exemple, laisser la population fonctionner comme il se doit meme si l’OMS devait, dans un premier temps, nous conseiller sur l’importance de cette nouvelle manière de vivre que sont le port d’un masque et la  garde d’une certaine distance dite sociale entre les humains. Cependant les images insoutenables et dramatiques de morts à Wuhan d’abord puis en Espagne, en Italie, et ensuite aux Etats –Unis ont sans doute instauré la panique à nos gouvernements les obligeant à nous confiner.

Cependant, même si le couvre-feu devrait être total en principe, on aura appris que les humains ne sont pas faits pour être confinés. De Hong Kong à la Suède, en passant par le Danemark,  l'Angleterre et  l'Inde, oÙ meme à coup de bâtons et de pieds dans ce dernier cas ,les gens continuaient à chercher à manger et à se dégourdir  le jambres dans les jardins publics. Ce n’est pas pour cela, que Hong Kong et certains pays qui ont désobéi au confinement total qui ont eu le taux le plus élevé des cas positifs au virus. Il faut certes faire remarquer que le confinement total a sans doute fait basculer la victoire aux autorités chinoises face au virus.

Quoi qu’il en soit, compte tenu de l’autre horreur qui frappe à la porte, même les plus grandes victimes du Covid-19 songent déjà à se remettre au travail. Les Etats –Unis ont ce lundi de Pâques declaré que le pays va se déconfiner graduellement à partir de ce fin d’avril. Le Danemark et l’Autriche commencent déjà à se remettre au travail. Hong Kong fort de son expérience du SARS, a plus peur du marasme que le virus, a toujours fait fonctionner la machine même à cadence réduite. 

Mais dans tout cet apparent retour au travail, celui de l’Espagne frappe le plus. En effet, le pays a connu en 1918, le pire de tous les virus, a fait diffuser les images les plus insupportables des morts du COVID. Mais le pays a choisi de reprendre le travail, tout en prenant les précautions qui s’imposent en dépit de ses 17 500 morts. Ainsi, un nombre de 300 000 employés ont repris le travail à Madrid ce même lundi alors que les usines et les bureaux ont commencé a s’ouvrir de nouveau. L’Italie, autre grande victime, a décidé d’ouvrir une partie de ses magasins aux écoliers.

A Maurice quand les rentrées de devises se font de plus en plus rares et que la récession est déjà une réalité avec les conséquences que l’on peut facilement deviner, le choix doit être aussi clair. Chaque jour qui passe fragilise davantage notre societé à tous les points de vue et combien de chômeurs et les drames liés au chômage et à la disette aurons nous à subir et à gérer en consequence?

Bien que le Produit National Brut doit passer au second rang face aux drames  du COVID, chaque jour fait disparaître l’equivalent de Rs 1,5 milliards d’activité économique et les emplois avec. Certes les milliards de ‘helicopter money ‘des pays du monde peuvent donner un semblant de soulagement. Mais la veritable solution consiste à rouvrir les usines et le plus vite possible comme le font déjà les pays pourtant les plus meurtris.

Note pays doit reprendre le travail tout en observant un strict protocole afin de diminuer les risques, comme c’est le cas pour tous ceux qui chaque matin doivent se mettre dans des interminables queues pour se nourrir. Jamais dans notre vie en ce temps dite de modernité on aurait eu à naviguer entre Charibde et Scylla.