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Le PSG comme l’OM 93 ?
Liverpool champion d’Angleterre après 30 ans, le PSG en demi-finale de la Ligue des champions après 25 ans. Est-ce l’année des premières ? La chance, qui abandonne à chaque fois le PSG au moment où il en a le plus besoin, semble enfin refrapper à la porte du club de Nasser El Khelaïfi en cette année très particulière, marquée du sceau de la Covid-19.
En 1995 le brillant PSG des années Canal+, conduit par Raï, était éliminé du dernier carré de la C1 par l’AC Milan. En 2020 la tradition brésilienne du club perdure avec comme nouvelle tête de gondole Neymar. Critiqué pour son attitude et son manque de rendement, il n’a pas encore pesé de tout son poids pour changer la destinée du club. Mais mercredi contre l’Atalanta, on s’est souvenu pourquoi il était l’un des meilleurs au monde lorsqu’il quitta le Barça pour le PSG pour 220M d’euros.
Neymar a changé. C’est ce qu’affirme son compatriote et directeur sportif, Leonardo, qui a su recoller les morceaux avec sa star et la remettre dans le droit chemin, comme on a pu le lire dans Le Parisien. Ce dernier estime que ‘Ney’ est désormais totalement impliqué dans l’équipe et le projet du club, alors que Leonardo ‘himself’ n’avait pas hésité à dénoncer les envies de retour en Catalogne de la diva lorsque ce dernier trainait son spleen la saison dernière. Enfin mûr pour ‘deliver the goods’ ? Cette année ou jamais aurait-on envie de lui souffler à deux marches du Graal ! Joli timing pour fêter les 50 ans d’une jeune et riche histoire du club en tous cas.
Le PSG a enfin brisé la malédiction, renversant une Atalanta qui a frôlé l’exploit, menant jusqu’à 89 minutes et 40 secondes pour tout perdre en deux minutes ! Après avoir écrasé son championnat pendant toutes ces années, devenant l’égal d’un Bayern Munich et d’une Juventus Turin, Paris se vautrait sans cesse dans le sprint final pour remporter la compétition mère. Si Zlatan Ibrahimovic a su lui donner la respectabilité d’un grand d’Europe, le PSG n’avait jusqu’ici jamais eu les épaules pour ‘rêver plus grand’ comme l’indique son slogan.
Mais le vent a peut-être enfin tourné. Toutes les séries noires ont, un jour ou l’autre, une fin heureuse. Comme Antoine Kombouaré auteur d’un but incroyable pour Paris contre le Real Madrid en quart de finale de la C1 en 1993 (victoire 4-1 avant les prolongations), c’est le paria Eric Choupo Moting qui a été le héros de la qualification, mercredi. L’histoire aime les symboles.
L’attaquant camerounais était en effet la risée du club. Rien que l’évocation de son nom faisait sourire les amateurs de foot, surtout les anti-PSG. Et si la bande à Thomas Tuchel, qui a retrouvé sa perle Kylian Mbappé en pointe alors que tout espoir semblait perdu pour le champion du monde, imitait l’OM championne d’Europe 1993 pour devenir le 2e club français à soulever la Coupe aux grandes oreilles ?
Le parallèle est tentant si on regarde le parcours des deux grands clubs français. Paris hérite d’un tableau ‘easy’ sur le papier depuis sa sortie de poule, sans manquer de respect à l’Atalanta Bergame et au Red Bulls Leipzig, tous les monstres multiples vainqueurs de la C1 sont de l’autre côté… Si le PSG devait remporter la Ligue des champions, il n’affronterait son plus gros adversaire qu’en finale à Lisbonne. Pour conclure comme l’OM 93 de Raymond Goethals, qui terrassa le Milan sur un but Basile Boli ? « Paris est trop chanceux doivent » se dire les marseillais qui, à l’instar de l’ancien défenseur Eric Di Meco, consultant sur RMC Sport, qui a refusé de commenter une éventuelle finale du PSG, ont peur de voir le projet Qatari atteindre son but… Il est pourtant grand temps de remettre les livres d’histoire à jour 25 ans plus tard. Réponse dans 10 jours.
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