5 379. Tel est le nombre de candidats inscrits aux élections villageoises du 22 novembre, alors que 1 770 sièges sont disponibles. Un peu comme les politiciens, les promesses électorales fusent, mais à la différence de gros partis politiques, ils ne promettent pas l’augmentation de la pension, par exemple, ou ils ne prennent pas d’engagement irréalisable. En somme, leur programme électoral peut se résumer en une ligne : «Un meilleur quotidien pour chaque électeur rural.» Deux thèmes reviennent comme un leitmotiv dans leur programme électoral : la protection de l’environnement (campagnes de nettoyage ou distribution de poubelles) et l’amélioration des infrastructures publiques (construction d’abribus et de routes).

Il est tout fait à logique d’inclure ces thèmes dans leur manifeste électoral. Il n’y a pas de doute que pendant les prochaines semaines, les futurs conseillers vont promettre des villages plus salubres et des infrastructures publiques adéquates. Cependant, comment les électeurs peuvent-ils leur faire confiance quand, avant même d’être élus, ils portent atteinte à l’environnement et ils dégradent les lieux publics ? Consciemment ou involontairement, ils ne respectent même pas leur programme électoral.

Peu après la fermeture des bureaux d’enregistrement samedi après-midi, les candidats, ainsi que leurs partisans, ont commencé leur campagne électorale. Il est triste de constater que depuis dimanche matin, des affiches, avec le nom et le symbole des groupes en lice pour ces élections villageoises, ont été placardées dans des zones interdites. Les arbres, les abribus ou encore des murs des particuliers n’ont pas été épargnés. Pourtant, ces mouvements prétendent qu’ils ont à cœur la propreté de leur village. Pourquoi ne sont pas utilisés les panneaux réservés aux affiches que la Tourism Authority a érigé dans les différents coins de l’île?

Beaucoup diront que les affiches font partie du folklore local. Malheureusement, le folklore est bien quand il ne nuit pas. Le temps du mélange de la farine et de l’eau pour coller les affiches est révolu. Cette mixture dégrade la façade des murs joliment décorés également. Heureusement que les aspirants conseillers ne sont pas tous ainsi. Ils sont nombreux à innover. Les réseaux sociaux sont devenus leur mode de communication. Et même ceux ne maîtrisant pas les outils informatiques ont trouvé une astuce pour ne pas dégrader l’environnement. Leurs affiches ou leurs brochures sont collées sur du carton pour être accrochées là où c’est permis.

Certes, beaucoup qui s’adonnent à l’ancienne méthode maintiendront qu’ils mettront la main à la pâte pour nettoyer après le 22 novembre. Nettoyer c’est bien, mais ne pas salir c’est mieux. Et combien parmi les vaincus auront le courage de retrousser leurs manches pour enlever leurs affiches ? Donnez le bon exemple donc !