Publicité

Vaccins - Overdose d’incompréhension: On se pique de rébellion

20 juin 2021, 21:23

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Vaccins - Overdose d’incompréhension: On se pique de rébellion

Un après-midi ensoleillé, chez une coiffeuse. Une cliente entre et fait la bise aux personnes qu’elle connaît. Une autre cliente, en train de soigner sa permanente, lui demande «vous êtes vaccinée» ? Ce à quoi la première cliente répond non. «Vous êtes inconsciente, vous allez tous nous transmettre le virus», dit la dame de son fauteuil. L’autre lui répond : «Mais vous n’avez même pas de masque, vous pourriez très bien avoir le virus vous aussi, et me le transmettre. Si vous teniez tellement à vous protéger, portez au moins un masque.» Heureusement ces dames de bonne famille ont décidé de respecter la distance de sécurité, en restant bien loin l’une de l’autre, ne serait-ce que pour ne pas se crêper le chignon. La coiffeuse : «Mes employées sont parties au centre mais on leur a dit qu’il n’y avait plus de vaccin, elles sont revenues.»

Quelques heures plus tard, avec le mari de celle qui est entrée non vaccinée, patron dans une grosse société qui dépend du tourisme et ne sait plus comment faire pour garder la tête hors de l’eau : «Mais que tout le monde se fasse vacciner et qu’on rouvre les frontières, parce que moi je ne peux plus tenir. Je dois licencier et laisser des familles sur le carreau, c’est plus possible.» Quelques discussions plus tard, toujours chez le même couple : une proche a accouché d’un bébé prématuré.

Plus d’hémoglobine. Besoin de transfusion, O- très rare, en urgence. La mère, du même groupe, se propose. La clinique : «Êtes-vous vaccinée ?» Oui. «Alors on ne peut transfuser votre sang à votre enfant. Trouvez un 0- pas vacciné.» Finalement, ces parents ont trouvé un donneur. Un couple, trois possibilités, autant dire la complexité du sujet…

 

“On se demande pourquoi on nous dit que la vaccination est la seule solution alors qu’il y en a d’autres et que c’est l’ensemble de toutes les forces qui contribuera à un meilleur résultat ? Sans tout le reste, elle ne marche pas.'' 

 

Les entreprises, également, de crainte d’avoir à fermer en cas de contamination, ne pouvant supporter ce coût supplémentaire, incitent fortement leurs employés à se faire vacciner. Et l’on lit que des sociétés ont eu des cas malgré un seuil de vaccination de plus de 75 %… On s’interroge sur l’utilité de l’injection du coup, même si on comprend la position du patron. Les salariés se sentent comme des petites souris que l’on pousse inexorablement dans un coin à grand coups d’aiguille.

On apprend au passage que Sinopharm n’est pas si efficace, AstraZeneca non plus, la faute aux variants ou autre, que le labo qui produit Johnson & Johnson aux USA doit retirer 10 millions de doses (dont 2 millions en Afrique du Sud) parce que le vaccin a été mélangé avec celui d’AstraZeneca. Que des sénateurs américains se rebellent à la suite de la fuite des e-mails du Pr Fauci et ne comprennent pas pourquoi on ne s’est pas occupé du traitement précoce au lieu d’aller direct au vaccin, à l’instar du Pr McCullough. Pourquoi on dépense autant d’énergie à vacciner toute une population dont une majorité n’aura rien au lieu de se focaliser sur les malades et les personnes à risque ? Bref, qu’on ne suit pas le schéma classique en temps de pandémie.

On voit aussi qu’aux Seychelles et au Royaume-Uni, majoritairement vaccinés, la courbe des cas et des décès repart. On nous dit que c’est la faute au type de vaccin, aux variants, aux gens qui ne sont pas assez vaccinés… mais on ne voit pas de miracle.

À part ça, c’est la crise et la décroissance partout. Mais, par exemple, Moderna, qui n’avait jamais commercialisé de traitement jusque-là, a réalisé 1,9 milliard de dollars de chiffre d’affaires au 1er trimestre 2021 (contre 8 millions à la même période l’an passé). Sur cette même période, le vaccin à ARN messager de Pfizer – en partenariat avec l’allemand BioNTech avec lequel il partage pour moitié les profits – a rapporté 3,5 Mds de dollars au géant américain.

On se demande aussi bêtement, pourquoi le sida sévit depuis 40 ans et que là, il n’y a pas de big data et autres pour aider à la fabrication en temps record du vaccin (rappelons qu’à Maurice c’est environ 11 000 personnes contaminées au VIH et une moyenne de 150 morts par an).

On se demande également pourquoi Aspen se positionne ici pour la production de vaccins alors qu’on n’est toujours pas fichu de produire un panadol local (ce qui, vu la quantité donnée dans les hôpitaux, nous permettrait de grandes économies à l’importation et de garder quelques devises).

À part ça, pourquoi chacun ne peut pas faire un test rapide, fiable à 90 % qui serait vendu en pharmacie, et pourrait freiner la transmission? Plutôt que de saturer le système public de santé et d’imposer un test PCR au personnel de la Santé ou de l’Éducation…

On s’interroge sur le fait qu’on puisse faire des caravanes pour le vaccin contre la grippe mais pas pour le Covid, qui éviteraient de mourir en faisant la queue.

On se demande pourquoi le gouvernement ne distribue pas des vitamines qui permettent de booster le système immunitaire ?

On se demande aussi pourquoi les médecins qui voudraient essayer d’autres traitements, comme celui à l’ivermectine, ne pourraient pas le faire ? On se demande pourquoi des laboratoires qui ont cette molécule n’essayent pas de déposer un brevet ? On se demande pourquoi c’est maintenant que les labos type Pasteur s’activent pour trouver un traitement et, pourquoi, dès le départ, on n’a parlé que de vaccin…

On se demande pourquoi on ne lit que les mêmes infos, dans les médias mainstream, sur AFP, et pourquoi Facebook intervient dès qu’il est question de vaccins. Et pourquoi nous-mêmes on affole la population avec le nombre de cas de la demi-journée, alors que la plupart n’ont rien (asymptomatiques) ? Même si l’on craint la réponse : la peur fait le buzz…

On se demande pourquoi on a toujours des statistiques du Covid mais jamais des autres maladies (depuis 2019 à Maurice !) ? D’ailleurs, on ne sait toujours rien de ce qui a causé la mort de tous ces dialysés, puisque le Fact-Finding Committee n’a pas commencé à interroger leurs familles, ni n’a visiblement rien fait. (Pourtant, on se soucie de la santé des Mauriciens non ?) Pourquoi on ne peut pas comparer: confinement: x personnes sont mortes de cirrhose, x se sont suicidées, x enfants n’ont pas pu se faire soigner à l’étranger parce que les frontières étaient fermées, x sont mortes d’overdose parce que les jeunes sont déscolarisés ? Pourquoi on n’a aucune matière pour comparer, tant sur le court que le long terme, et qu’on ne diffuse que certaines données ? Pourquoi les morts du Covid, outre le fait qu’on va directement les imputer au gouvernement, sont plus importants ?

Pourquoi on n’améliore pas le système de santé en général puisque c’est de cela qu’il s’agit, afin de ne pas mourir de septicémie, par exemple (mais ça, on n’aura jamais les chiffres…).

On se demande pourquoi le ministère n’a pas augmenté sa capacité de lits à l’ENT et a commandé des respirateurs qui ne servent à rien à Pack & Blister (enfin on sait un peu, les commissions ont dû aider).

On se demande pourquoi on peut dépenser des milliers de roupies pour des sorties en hélico de la police pour surveiller que des baigneurs n’aillent pas contaminer les poissons du lagon du Nord, alors qu’on laisse des gosses et des familles s’enfermer dans des centres commerciaux fermés. On se demande pourquoi on met Rs 9,4 milliards dans un barrage à Rivière-des-Anguilles, promis depuis 2010 à bien moins cher, et Rs 4,5 milliards dans le métro d’Ébène à Rose-Hill, alors qu’avec ça on aurait pu doubler le budget de la Santé, plus urgent en ce moment.

On se demande d’ailleurs pourquoi le budget de ce ministère pour 2021-22 est de Rs 13 milliards, alors qu’on aura dépensé Rs 10 milliards de plus pour le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme (sans parler du coût de la quarantaine) pour du court terme, pour pallier une crise qu’on a nous-mêmes entretenue en suivant le monde entier, et pour empêcher les entreprises de licencier (donc pour dégonfler le taux de chômage), au lieu d’investir sur le long terme pour la santé… qui est l’obsession du moment (enfin, juste le Covid).

On se demande pourquoi on sacrifie l’avenir de nos enfants pour ce qui ne reste qu’une grippe (taux de létalité de 1 % à Maurice – si on calcule 18 morts sur 1 701 cas depuis le début et un taux de 0,1 % de contamination – évidemment on peut arguer qu’il aurait été supérieur sans ces mesures restrictives, mais de combien? On est loin d’Ebola ou de la polio).

Pourquoi on paralyse une population entière, à commencer par ses plus jeunes et on tue leurs perspectives d’avenir (sans même se soucier d’un truc beaucoup plus grave qui leur pend au nez et s’appelle le réchauffement climatique) ? Oui les morts du Covid sont importants mais tous les autres le sont. Le but ne devrait-il pas être de ne pas avoir de «cas», mais de ne pas avoir de personnes trop malades qui souffrent et monopolisent le système de santé ou de personnes qui décèdent ? Les «cas» qui n’ont rien ne devraient pas compter, sauf pour empêcher de transmettre le virus à ceux qui sont à risque. L’éducation est primordiale : si vous êtes porteurs et que vous n’avez rien, cela ne veut pas dire que vous n’allez pas contaminer quelqu’un que vous aimez et dont le système ne va pas le protéger. N’aurait-il pas été temps d’éduquer la population au bien commun et à l’importance de l’action de chacun (au-delà de les traiter de cocovid) ?

On se demande pourquoi on nous dit que la vaccination est la seule solution alors qu’il y en a d’autres et que c’est l’ensemble de toutes les forces (dépistage, traitement, renforcement du système immunitaire, gestes barrières – le Covid ne va pas vous sauter dessus dès que vous sortez dans la rue mais si vous vous collez à quelqu’un dans la file d’attente ou vous ne vous lavez pas les mains, vous risquez bien de l’attraper) qui contribuera à un meilleur résultat ? Sans tout le reste, elle ne marche pas.

On se demande pourquoi on résiste à toute logique rationelle ?

On se demande combien de temps la campagne va se poursuivre, si on sera en vaccination perpétuelle, vu qu’il faut une troisième dose, que les vaccins peuvent contribuer aux variants, qu’on ne sait pas combien de temps l’effet va durer ? On se demande pourquoi si on a déjà été positif, cela ne peut pas être considéré comme une vaccination puisque c’est le principe même des anticorps qu’on nous inocule ici ?

On se demande pourquoi nos vaccins à nous ne sont pas reconnus en Europe, (qui reconnaît les siens, un peu comme dieu), et si l’on veut voyager, pourquoi se faire vacciner ici alors qu’il faudra attendre un an pour avoir une dose reconnue ? On se sent comme les cobayes de la farce de jeux de pouvoir qui nous dépassent.

La question du vaccin n’est que le pic visible et antagonisant (le divide and rule version virus…) d’une plus large question: la gestion de la crise Covid et de la politique sanitaire dans son ensemble, qui soulève le rapport de l’homme à la mort (à qui cela ne pose aucun problème quand il s’agit de tuer son prochain pour des questions de religion, de territoire, de différence…) et la façon dont on peut dominer les peuples par la peur et la culpabilisation. Et notre gouvernement est autant victime que coupable, à la fois manipulateur et manipulé. Dépassé certainement, car incapable de penser autrement.

Non la question du vaccin n’est pas une question de liberté individuelle, des pour ou des contre. La liberté n’est pas celle-là. Elle réside dans l’acceptation de la peur ou pas. On résiste au vaccin aujourd’hui, même si, dans une démarche altruiste, ce serait mieux de le faire pour en finir avec cette crise (et encore…), car c’est la seule forme de protestation, de rébellion, que l’on peut encore opposer à une réponse mondiale à un virus qui sépare les familles sur différents continents, qui prive de nombreux foyers de revenu, qui nous annihile, nous emprisonne et nous fait perdre tout espoir d’avenir, de planification.

Un peu comme, en dernier recours, on fait la grève de la faim, on fait la grève du vaccin. D’où la référence au corps des contestataires, dernier retranchement, seule arme (passive) dont on peut disposer quand on est face à un mur, en prison ou en confinement… Le corps, la seule chose dont on puisse encore être maître quand toute notre existence nous échappe.