La coupe est Plaine-Magnien. Ti Morisien ne voit plus la vie en Rose-Belle. Il a Choisy de s’indigner. Le Vacoassien affirme qu’il est ridicule de comparer sa ville à Manhattan alors qu’il est sur la Pailles. La Ferme, dit-il aux politiciens qui koz kozé ki pa bizin kozé, qui balancent Sottise après Sottise.

C’est la misère dans La Chaumière. Le Fuel est trop cher. Pour s’acheter un Petit-Paquet de riz, Ti Morisien doit ruser, compter ses sous, pour que son porte-monnaie ne se retrouve pas au Fond-du-Sac. Son budget boit la tasse, il n’arrive même plus à se payer son thé Bois-Chéri.

La Bonne-Mère peine à faire bouillir la marmite, surtout dans les familles où il y a Quatre-Frères ou Deux-Sœurs. Le compte en banque fait peur, tel le loup-garou de Lallmatie, qu’il regarde d’un air ahuri. Le moral reçoit chaque jour des coups de Bambous. Ti Morisien à l’impression d’avoir le cou sur le Gros-Billot.

Pendant ce temps, des élus, Sans-Souci, font un Beau-Séjour à Dubäi, roulent en berline, balancent des promesses, se donnent Bel-Air. On dépense sans compter l’argent du contribuable, qui, lui, doit tout faire pour éviter de rallier Cap-Malheureux. Quel Crève-Cœur.

L’Avenir s’annonce sombre, Gris-Gris, Morne. Résigné, mais indigné, Ti Morisien s’en remet à la Providence, prie Saint-Hubert, Saint-Hilaire. N’ayant pour seule arme, dans son Arsenal, son Quartier-Militaire, que sa colère et sa voix. Il en voit de toutes les couleurs, il se croit à Chamarel.

Ti Morisien comprend la Circonstance. Mais se dit qu’il ne faut pas insulter son intelligence, qu’il en a Mare-Longue. Il se dit en son for intérieur qu’il ne faut pas abuser de sa patience, pour ne pas se retrouver, lors des prochaines élections, dans le Pétrin, karo kann ou la Savanne.

(Voir aussi : https://www.lexpress.mu/blog/277600/homaz-ti-morisien)