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Ambiance
Bonne humeur… et calme apparent
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Ambiance
Bonne humeur… et calme apparent
«La présidence est contente de la bonne humeur.» Le speaker Soorookjdev Phokeer a laissé le leader de l’opposition Shakeel Mohamed et le Premier ministre (PM) Pravind Jugnauth échanger des propos même si la Private Notice Question avait pris fin. Il régnait un silence quand le speaker a sonné la fin de cette tranche, mais Shakeel Mohamed a alors profité pour lancer une pique vers les bancs de la majorité. «Personn pa tab latab pou li ?», a-t-il ironisé. Pravind Jugnauth a réagi tout de suite, en défiant son adversaire, mais tout en souriant. «To revini la semenn prosenn ?» D’autres membres du gouvernement ont tenté de soutenir leur leader. «Vaut mieux Boolell !», a déclaré quelqu’un alors qu’un autre a ajouté : «Mil fwa Xavier.» D’ailleurs, certains n’ont pas raté de taquiner le leader du Parti mauricien social-démocrate, Xavier-Luc Duval, sur la couleur de sa cravate avant le début des travaux parlementaires. «To met mov aster?», lui a demandé le ministre Deepak Balgobin.
Pour revenir à la PNQ, Patrick Assirvaden et Reza Uteem ont eu beaucoup de peine à cacher le sourire narquois sur leur visage alors que Shakeel Mohamed interrogeait, un peu comme dans une cour de justice, le Premier ministre. Le leader de l’opposition faisait également des sourires en coin à chaque fois qu’il sentait qu’il avait embarrassé Pravind Jugnauth. Celui-ci a également tenté de déstabiliser son opposant en faisant référence aux coffres de son leader Navin Ramgoolam. «Comment ose-t-il nous faire la leçon sur la corruption», a martelé Pravind Jugnauth. «Sa li pa pou kozé sa!», a ajouté un élu du gouvernement. Vers la fin de la tranche réservée à la PNQ, le PM a parlé du Political Financing Bill, surprenant l’opposition. Patrick Assirvaden s’est mis à secouer la tête. «Mo pa konpran ki sa sizé la ena pou fer avek PNQ», s’est demandé, pour sa part, Aadil Ameer Meea.
Par ailleurs, au tout début de la séance, le speaker a fait une longue annonce sur les allégations de trucage des tirages au sort, formulées par Patrick Assirvaden, pour déterminer le rang des questions. Il a démenti tout trucage. «Je condamne fortement la manière dont l’honorable membre a attaqué publiquement l’intégrité de l’acting clerk et des fonctionnaires de l’Assemblée nationale, plus particulières les femmes.» Les autres membres du gouvernement ont alors scandé : «Laont! Laont!» Ensuite, le speaker a estimé que le contenu de la lettre de Patrick Assirvaden était menaçant. «Je demande à l’honorable membre s’il maintient ce qu’il a écrit ou s’il présentera ses excuses», a-t-il proposé au député.
«Je n’ai pas besoin de chance…»
Pendant tout ce temps, Patrick Assirvaden était sans réaction. «Il est clair que l’accord n’a pas été respecté…», a-t-il répondu avant d’être coupé par le speaker. Aadil Ameer Meea est venu à la rescousse de son collègue. «Les li kozé!», a réclamé l’élu mauve. «Vous présentez des excuses ou vous maintenez vos propos. Je vous donne une chance !», a proposé calmement le speaker. «Je n’ai pas besoin d’une chance… Je maintiens ce que j’ai dit», a insisté le whip de l’opposition. Le speaker a alors demandé à la chambre de prendre les sanctions nécessaires.
Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas pu cacher son agacement durant la Prime Minister’s Question Time quand Reza Uteem lui posait des questions sur la saisie de drogue lors d’une rave party à Fond-du-Sac. «Est-ce normal qu’il n’y ait eu que cinq arrestations ? Ashik Jagai disait qu’il y avait des proches de hautes personnalités…» Le PM s’est dit étonné que le député du MMM se base sur des «ouï-dire» avant de lui lancer un défi. «Je vous mets au défi de dire qui sont ces hautes personnalités.» «Kapon», a ajouté Kavy Ramano.
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