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Hippisme
Boolell cible Lee Shim : La dernière PNQ décortiquée
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Boolell cible Lee Shim : La dernière PNQ décortiquée
Le monopole de JeanMichel Lee Shim sur les paris hors hippodrome a aussi été évoqué.
Au Parlement, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, s’est attaqué avec virulence aux opérations de Jean-Michel Lee Shim (JMLS) à deux reprises. Dans un premier temps, le mardi 30 avril, Boolell a critiqué People’s Turf Plc (PTP), puis, lundi, il a concentré son offensive sur la gestion de Global Equestrian Ltd (GEL). Boolell a mis en lumière la cohabitation «malsaine» au sein de la galaxie de JMLS, en soulignant notamment que GEL serait alimentée par différents fonds autres que ceux provenant du leasing de chevaux. Toutefois, cela ne constituerait pas une infraction, à condition que les fonds provenant d’autres compagnies soient en règle.
Le débat principal de lundi a porté sur GEL. Boolell affirme que les pratiques de leasing de chevaux de cette entreprise pourraient enfreindre les conditions du certificat d’investissement délivré par l’Economic Development Board (EDB). Pour information, GEL propose un service de leasing à des propriétaires potentiels qui souhaitent faire courir des chevaux sous leur nom au Champ-de-Mars. GEL considère cette pratique comme celle présentant le moins de risques pour les propriétaires. L’intéressé paie une cotisation mensuelle, dont le montant dépend du nombre de propriétaires, mais le stake money, selon le contrat, est conservé par GEL.
Boolell a ensuite voulu savoir si l’accord de la Financial Services Commission (FSC) avait été obtenu préalablement pour le leasing de chevaux. «La question portait d’abord sur l’EDB. Maintenant, elle va bien au-delà. Si l’honorable membre voulait obtenir des informations sur les licences délivrées par d’autres autorités (autres que l’EDB), il aurait dû les inclure dans sa question initiale», a répondu le ministre Mahen Seeruttun, suppléant du ministre des Finances, en mission à l’étranger.
Il apparaît que les raisons de la question sur le leasing de GEL résident ailleurs que dans d’éventuelles infractions aux conditions de l’EDB. Boolell a soulevé des questions cruciales sur la manière dont GEL finance ses opérations, arguant que la société semble opérer dans une «opacité» préoccupante et que la principale source de revenus de GEL reste le leasing de chevaux. Il a demandé si les revenus générés par le leasing étaient suffisants pour soutenir le projet de Balaclava, d’une valeur d’un milliard de roupies, voire plus, ce qui soulève des inquiétudes quant à la viabilité financière et à la transparence des activités de GEL.
On peut espérer que le leader de l’opposition, habitué aux joutes parlementaires depuis longtemps, n’a pas été laxiste dans la préparation de ses questions. «Si Boolell avait mentionné ces questions dans la feuille de PNQ initiale, émaillées de diverses accusations concernant des personnes en dehors du Parlement, la question aurait pu être rejetée pour non-conformité aux standing orders», estime un ancien parlementaire.
C’est alors que Boolell a commencé à faire référence aux bookmakers et à SMS Pariaz, des entités faisant partie de la galaxie des paris de Lee Shim. «Un monopole sur les paris hors hippodrome !» Boolell a mentionné un chiffre d’affaires d’un milliard de roupies réalisé chaque année par le magnat des jeux ! Seeruttun a indiqué : «Je sais qu’il s’agit d’un centre équestre, et non d’un centre de jeux.» «GEL est-elle une entreprise solvable ?» a interrogé Boolell. Seeruttun a répondu qu’un exercice de «due diligence» a été effectué.
Il n’a pas fallu longtemps pour que Boolell conclue que «le gouvernement facilite et encourage des activités illégales». En résumé, l’opposition estime que JMLS, en tant que magnat des jeux, organisateur de courses et loueur de chevaux, pourrait exercer une influence excessive et monopolistique, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’équité et à la réglementation du secteur.
Arvin Boolell s’interrogerait surtout sur les sources de financement de GEL pour mettre en lumière les investissements provenant d’autres fonds, comme ceux de SMS Pariaz ou d’autres entités de Lee Shim engagées dans le secteur des jeux. «Bien que cela puisse être moralement discutable en termes de conflit d’intérêts, rien n’empêche Lee Shim de transférer des fonds personnels à GEL, à condition que l’argent soit légal et que toutes les opérations financières menant à cet argent aient reçu l’approbation et les licences des instances gouvernementales compétentes», souligne un ancien haut fonctionnaire dans le domaine financier et agricole.
Un proche de Lee Shim a ajouté que «les profits du secteur sucrier ont bien été investis dans l’hôtellerie à l’époque». Selon un observateur : «Boolell aurait dû aborder le cas Lee Shim sous un autre angle, celui du conflit d’intérêts et utiliser la plate-forme parlementaire de manière plus efficace pour critiquer ce point, plutôt que de questionner la légitimité des activités financières dans le domaine hippique.»
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