Une vidéo virale diffusée sur la page Facebook d’Ansam Sitwayen, animée par l’activiste Bruneau Laurette, remet en question la transparence d’une récente saisie de drogue à l’aéroport SSR de Plaisance. L’affaire, qui semble lier trafic de stupéfiants, fuite de preuves et connivence au sein des forces de l’ordre, risque de faire grand bruit.

🟦 Des sacs de cannabis

La vidéo montre un individu identifié comme Mastan, manipulant ostensiblement plusieurs sacs contenant ce qui semble être du cannabis, tout en se flattant. Ce qui intrigue particulièrement l’activiste, c’est la similitude frappante entre le conditionnement de la drogue montré dans la vidéo et celui de la saisie effectuée le 29 mai à l’aéroport. «Le packaging est pratiquement identique», affirme Laurette. «La vidéo a été mise en ligne le 17 juin, soit environ deux semaines après la saisie. Cela soulève des questions graves.» Dans son intervention, Bruneau Laurette pose deux questions essentielles :

1. Toute la drogue saisie a-t-elle été dûment enregistrée et stockée selon les procédures légales, ou une partie aurait-elle été réinjectée sur le marché clandestin ?

2. S’agit-il d’une opération de diversion pour faire tomber quelques pions tout en protégeant les véritables cerveaux de ce trafic ? Des interrogations qui résonnent dans un climat de méfiance accrue vis-à-vis des institutions chargées de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

🟦 Qui est «Mastan» ?

Selon plusieurs sources croisées par Bruneau Laurette, Mastan ne serait pas un inconnu pour les autorités. Il serait un indicateur de la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) de la Northern Division et entretiendrait une proximité particulière avec un sergent.

Originaire de Pointe-aux-Piments, Mastan serait également impliqué dans une affaire de vol de montres de luxe d’une valeur de plus de Rs 2 millions, un dossier qui remonterait à l’année dernière et dont le traitement judiciaire reste flou.

🟦 Vers un scandale d’État ?

Les révélations de Laurette, bien que nécessitant des vérifications indépendantes, laissent entrevoir un possible dysfonctionnement grave au sein des forces de l’ordre. Si les accusations s’avéraient fondées, cela impliquerait non seulement une compromission de la chaîne de garde des pièces à conviction, mais aussi une collusion potentielle entre des agents de la force publique et des réseaux criminels. Le pays est donc en droit de se demander combien de saisies de drogue finissent-elles vraiment aux Casernes centrales et combien reprennent discrètement le chemin du marché noir ? Le silence des autorités jusqu’ici demeure préoccupant.

J. M.