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Bruneau Laurette, un an après son arrestation : «Tout ce que j'ai dit s'est confirmé»
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Bruneau Laurette, un an après son arrestation : «Tout ce que j'ai dit s'est confirmé»
Bruneau Laurette a démontré que certains faits sont venus confirmer les dénonciations contenues dans son affidavit.
Bruneau Laurette a, samedi, récapitulé tout ce qu’il avait déclaré dans son affidavit lorsqu’il était en détention, tout en démontrant que ce qu’il avait dit s’est avéré par la suite. Cela, concernant surtout le trafic de drogue dans le pays.
C’est la première fois depuis sa libération que l’activiste est revenu sur son arrestation, le 4 novembre 2022, et celle de son fils Ryan, «un innocent, victime collatérale de mes dénonciations des magouilles du gouvernement et de certains policiers». Il a rappelé que la MCIT l’avait interrompu dans sa déposition quand il voulait parler d’un véhicule de Franklin. Pour lui, certains éléments de la Special Striking Team (SST) dirigent le cartel de la drogue à Maurice. «L’inspecteur Seevanandee a raconté ce que font ses collègues. Et un membre de cette unité a même déclaré dans les locaux d’une radio privée qu’il peut commettre un meurtre.»
Bruneau Laurette affirme aussi qu’il a pu recueillir d’autres informations supplémentaires sur le commerce de la drogue alors qu’il a été transféré à la prison de Melrose. Et de revenir sur la Range Rover noire dont le fils d’un haut gradé de la police lui avait parlé et même remis le Horse Power. Concernant la fameuse vidéo où l’on pouvait voir un policier comptant des billets de banque dans une maison, l’activiste a même cité son nom tout en se demandant pourquoi rien d’incriminant n’a été retrouvé à ce domicile.
Il rappelle que quatre membres de la SST viennent d’être mutés, dont un s’est fait prendre pour avoir sollicité des pots-de-vin d’une dame à Cascavelle. Énumérant les autres points de son affidavit, Bruneau Laurette a parlé du membre de la SST qui serait proche d’un marchand d’oiseaux et d’un trafiquant et rappelé que ce business a été par la suite découvert grâce aux gendarmes réunionnais. «On se souvient aussi des bateaux naufragés à l’île sœur. Ces bateaux venaient de l’ouest de Maurice. Ceci pour vous dire que Franklin est bien le business partner de certains policiers. On a mis de la drogue chez moi car je représentais une menace pour leur business.»
L’activiste a aussi fait référence à un sergent, dont il a cité le nom, qui l’aurait approché pour recueillir informellement des informations sur ses sources concernant des menaces de «planting» chez lui. «Ce sergent a-t-il des relations avec le fils d’un haut gradé de la police ? A-t-il un lien avec une compagnie de nettoyage dans le Nord, compagnie qui n’existe que pour blanchir l’argent provenant du trafic de drogue ?» À noter que le nom de ce sergent a été cité par un Anglais qui a été victime d’un escroc notoire, soupçonné lui aussi d’être protégé par certains policiers.
Terrains et saisies vagues
L’activiste se pose aussi des questions sur les drogues retrouvées dans des terrains vagues. «Jamais on n’a pu appréhender les trafiquants ni saisir de l’argent.» Une partie de ces drogues «saisies» est utilisée, selon lui, pour piéger les opposants du régime comme lui. «L’inspecteur Seevanandee a d’ailleurs confirmé qu’il y a bien eu planting chez moi. Ces policiers sont toujours en service et vous, la population, êtes en train de nourrir des criminels pour vous surveiller.»
On n’entend plus parler des arrestations effectuées à Gentilly et Cascavelle, selon Laurette, «parce que ces trafiquants sont aussi des busines partners de Franklin. L’ADSU de St-Pierre ne faisait que son travail mais ne savait pas que les suspects étaient les partenaires de leurs collègues d’autres départements». Pour finir, Bruneau Laurette s’est demandé pourquoi il n’y a jamais eu de descente policière à Florida et The Store à Baie-du-Tombeau.
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