Publicité
Responsable d’une unité des NU à Genève
Bruno Donat allègue avoir été agressé par des agents de sécurité devant les NU à New York
Par
Partager cet article
Responsable d’une unité des NU à Genève
Bruno Donat allègue avoir été agressé par des agents de sécurité devant les NU à New York
*Selon The Guardian, il envisagerait de démissionner des NU
Notre compatriote Bruno Donat, 54 ans, chef du Service de Lutte Anti-mines des Nations Unies, basé à Genève, qui a entamé, en son nom personnel et depuis le début du mois, une grève de la faim pour protester contre le nombre d’enfants tués jusqu’ici au cours du conflit entre Israël et Hamas, est mal en point. Alors qu’il se rendait au quartier général des Nations Unies à New York, il dit avoir été interdit d’accès par des agents de sécurité et énergiquement repoussé. Ce faisant, il est tombé à la renverse et l’arrière de sa tête a heurté le trottoir. Un des porte-paroles au quartier général des NU donne une toute autre version, affirmant que c’est notre compatriote qui aurait agressé les agents de sécurité. Chose qu’il dément.
Au journaliste de The Guardian, Bruno Donat, qui a quitté l’hôpital où il s’était rendu pour des soins, indique que même si la chute ne lui a causé aucune fracture, il souffre et sa douleur est intense. Il raconte que lundi, lorsqu’il est arrivé devant l’entrée des visiteurs au quartier général des Nations Unies, un agent de sécurité lui a déclaré qu’il ne pouvait pas manifester dans la cour du quartier général et que pour le faire à l’extérieur de l’établissement, il devait se procurer un permis délivré par la police de New York. Bruno Donat dit n’avoir pas insisté et avoir regagné son hôtel pour déposer ses valises, sa guitare et tout son bataclan de manifestant avant de retourner devant le quartier général des Nations Unies vers les 20 heures pour aller boire un café avec un de ses collègues qui y travaille. Les agents de sécurité présents lui ont barré la route, l’un d’eux lui disant qu’il serait arrêté par les policiers de la ville s’il ne s’en allait pas. Il a eu beau arguer qu’il était chef de service d’une unité des NU et pas un étranger mais rien n’y a fait. Il les a alors mis au défi de mettre leur menace à exécution et d’appeler la police.
«A ce moment-là, deux ou trois agents de sécurité m’ont rapidement attrapé et m’ont énergiquement poussé vers la sortie. J’étais saisi d’avoir été ainsi poussé à la renverse et je suis tombé sur le trottoir, l’arrière de ma tête a pris un bon coup», raconte-t-il.
Farhan Haq, un des porte-paroles des NU, raconte une autre histoire. Il a déclaré ne pas être au courant d’une quelconque interdiction d’entrée de Bruno Donat au quartier général des NU, excepté s’il allait manifester sur place. Mais que désormais, il est interdit d’entrée car «il a agressé deux agents de sécurité lors de l’altercation.» Chose que notre compatriote dément, précisant que dans ses efforts de maintenir son équilibre, il s’est appuyé sur les agents de sécurité.
Cet incident lui fait remettre en question son avenir et il est en train de considérer la possibilité de démissionner, a-t-il indiqué au journaliste de The Guardian. «Je crois dans le travail des NU. J’ai donné ma vie pour cette organisation et je suis un fervent supporteur de l’actuel secrétaire général qui a pris des positions courageuses. Mais je ne reconnais plus l’organisation et ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Ce n’est plus celle pour laquelle je me suis engagée.»
Bruno Donat, qui est basé au quartier général de Genève, a démarré sa grève de la faim le 1er mars, en son nom propre, «pour protester contre le meurtre des enfants, d’abord par le Hamas, le 7 octobre, et depuis celui d’un plus grand nombre d’enfants par les forces israéliennes à Gaza.» Il connaît bien Gaza pour y avoir travaillé dans le passé. Il manifeste aussi pour protester contre le meurtre de 160 de ses collègues des Nations Unies depuis le 7 octobre. A The Guardian, il a confié qu’il dialogue aussi bien avec des amis à Gaza qu’en Israël et que ce qui lui fend le cœur, c’est le message de ses collègues qui ne comprennent pas le silence assourdissant de leurs autres collègues des Nations Unies.
Publicité
Les plus récents