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À 4 jours du Grand oral
Budget 2025-26 : Ce que pensent nos jeunes
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À 4 jours du Grand oral
Budget 2025-26 : Ce que pensent nos jeunes

À une semaine de l’annonce du budget national, nous avons demandé à plusieurs jeunes Mauriciens de nous faire part de leurs attentes, de leurs préoccupations et de leurs propositions. Ces voix reflètent les aspirations d’une jeunesse lucide, engagée, et désireuse de participer activement à la construction d’un avenir meilleur. Nous leur avons posé trois questions essentielles :
Qu’attends-tu du prochain budget en tant que jeune Mauricien/Mauricienne ?
Penses-tu que le gouvernement devrait investir davantage dans des projets pour les jeunes (comme l’entrepreneuriat, le sport, la formation technique, etc.) ? Pourquoi ?
Si tu avais l’occasion de proposer une mesure dans le budget pour améliorer la vie des jeunes, que proposerais-tu ?
Lovish Sookoo, 25 ans
«En tant que jeune Mauricien, j’attends du prochain budget qu’il apporte des solutions concrètes pour créer plus d’opportunités d’emploi et d’autonomie. Beaucoup de jeunes ont des compétences mais manquent de moyens pour avancer. Oui, le gouvernement doit absolument investir davantage dans des projets pour les jeunes. Des initiatives comme l’entrepreneuriat, la formation technique et le sport permettent de sortir les jeunes de la précarité, de les valoriser et de les rendre utiles au pays. Si je pouvais proposer une mesure, ce serait la mise en place d’un fonds spécial pour les jeunes sans capital mais ayant des idées. Ce fonds offrirait des aides financières simples, sans bureaucratie lourde, pour lancer un petit business, suivre une formation ou démarrer un projet communautaire.»
Alexandre Thisbé, 23 ans
«Je ne m’attends pas à un budget spectaculaire, mais à un budget responsable. La situation économique actuelle est difficile, et l’essentiel est d’avoir une stratégie réaliste pour stabiliser le pays. Le développement d’un pays ne peut se faire sans sa jeunesse. Beaucoup de jeunes se sentent démotivés ou sans perspectives et veulent partir. Il faut créer de vraies opportunités pour redonner espoir. Je proposerais la création d’un fonds national pour les projets jeunes, accessible via une plateforme transparente. Tout jeune pourrait y soumettre un projet – entrepreneurial, artistique, technologique ou social – et recevoir un financement de départ ainsi qu’un accompagnement professionnel. L’objectif : libérer notre potentiel et encourager l’innovation locale.»
Lily Seesungkur, 24 ans
«J’attends un budget qui réponde aux défis actuels, notamment le chômage des jeunes, qui avoisine les 20 %. Il faut des mesures pour l’emploi, notamment dans la technologie et les énergies renouvelables. Oui, le gouvernement doit investir davantage, surtout dans des projets qui ont pris du retard. Les 8 000 logements promis par la NSHD n’ont toujours pas été livrés. Je proposerais un programme de logements abordables pour les jeunes actifs, avec des conditions de financement adaptées à nos réalités économiques. Cela favoriserait leur autonomie et réduirait les inégalités.»
Émilie Soogund, 20 ans
«J’attends un budget qui aborde les vrais problèmes : le chômage, la drogue, le coût de la vie, et l’égalité des chances. Plutôt que de gros investissements, je souhaite des actions concrètes : congé menstruel, sensibilisation en milieu scolaire sur la sécurité routière, l’éducation sexuelle, la prévention contre la drogue. Oui, mais allons plus loin : investissons dans les secteurs d’avenir comme la FinTech. Former les jeunes à l’IA, à la blockchain et aux technologies financières permettrait de moderniser notre économie. Je proposerais la légalisation du cannabis à usage contrôlé, à des fins économiques, médicales et sociales. Cela permettrait de démanteler le marché noir, créer des emplois, encourager la recherche médicale, et réorienter les dépenses vers la prévention et la réhabilitation.»
Zaakir Nasroollah, 18 ans
«Le Vice-Premier ministre a annoncé un budget difficile, ce que je comprends vu la situation économique. Les bénéfices durables exigent parfois des sacrifices immédiats. Les compétences en TIC sont essentielles, mais des outils de base manquent encore dans les collèges publics. Ce décalage entre éducation et marché du travail alimente la fuite des cerveaux. Je proposerais d’élargir les bourses sportives, de soutenir le potentiel artistique local et de mieux financer les ONG qui œuvrent pour les jeunes. Le budget doit traduire les promesses en actions concrètes, comme un accès gratuit à Internet ou à la Premier League.»
Goshweena Bhikoo, 21 ans
«J’attends du prochain budget qu’il propose des mesures concrètes pour répondre aux défis du quotidien : chômage, vie chère, manque d’opportunités, et un système éducatif trop déconnecté du marché du travail. Oui, investir dans les jeunes, c’est investir dans l’avenir. Offrir des projets positifs permet de prévenir les dérives sociales. Je proposerais un programme national de stages rémunérés pour les jeunes diplômés. Chaque entreprise et institution publique accueillerait des stagiaires pendant 6 mois, avec une allocation prise en charge par l’État. Cela faciliterait leur insertion dans le monde du travail.»
Conclusion
Les jeunes Mauriciens ne manquent ni d’idées, ni de lucidité. Leurs attentes ne sont pas irréalistes : ils demandent des actions concrètes, des opportunités réelles, et un soutien institutionnel qui reconnaisse leur potentiel. Ils souhaitent un budget tourné vers l’avenir, inclusif et innovant, capable de transformer leurs ambitions en réalité. Car, comme plusieurs l’ont souligné, investir dans la jeunesse, c’est garantir un avenir durable pour toute la nation.
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