Le Nouveau Front populaire est content. Il est devenu le premier rassemblement de France, malgré des promesses électorales irréalisables (dont la baisse de l’âge de la retraite de 64 à 60 ans, la hausse du salaire minimum et un prix du gaz et de l’essence gelé). Pourtant, il n’a mobilisé que 25,33 % des votes et n’a obtenu que 174 élus (30,1 % du total). Le plus grand parti de cette coalition est la France insoumise de Mélenchon avec 71 élus… (12,3 %) suivi des socialistes avec 58 députes (10,1 %).

Le Rassemblement national (RN) est content aussi, les nationalistes soulignant que la marée monte, même s’ils sont loin des 200 députés qu’ils attendaient. En effet, ils récoltent 143 députés (24,8 %), soit bien plus que les 89 de 2022, mais ce chiffre est certainement décevant par rapport aux 37,3 % des suffrages qu’ils auront récoltés !

La coalition présidentielle Ensemble est, sans surprise, également contente, car les élections anticipées ont permis, grâce aux désistements au sein d’un front républicain informel, de barrer la route au RN de Le Pen ! Cependant, Macron avait appelé au vote pour «y voir plus clair» et les résultats sont on ne peut plus énigmatiques… De plus, Macron perd sa majorité relative et finit avec 156 députés (27 %) avec le soutien de 24,1 % des électeurs….

Les Républicains sont, allons-y, contents aussi ! Même s’ils restent loin de l’euphorie ! Ils augmentent leur représentation à l’Assemblée nationale de 63 à 66 sièges.

C’est apparemment le métier des partis d’être contents d’eux-mêmes ! Même quand ils ne le sont pas…

Les Français sont moins contents ayant clairement voté pour la confusion, sauf pour un seul message : presque 2/3 des Français ne veulent pas encore de Mme Le Pen et de ses idées. À voir la cartographie de la France, on pourrait affirmer que ce pays est devenu un pays-confetti qui ne sait pas trop ce qu’elle veut, contrairement aux Anglais d’à-côté…

Alors, la France va où là ?

On dit que la culture politique française est qu’ils ne savent pas, comme en Allemagne ou en Hollande, négocier des compromis et des coalitions nationales. Il le faudra bien pourtant !

Une prédiction ?

Le narcissique-matamore Mélenchon qui se met déjà de l’avant au sein du Nouveau Front populaire va aider à l’éclatement de celui-ci et à la possible constitution d’un gouvernement ‘centriste’ constitué des Républicains, des Macronistes, des verts et des socialistes, peut-être avec un Premier ministre de compromis. Entre cette formule et un pays bloqué pour un an à l’Assemblée nationale, il n’y aura pas beaucoup de différence…

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M. Mark Florman, le président du conseil d’administration de la Mauritius Investment Corporation (MIC), est à nouveau visible !

Dans une mini-interview dans l’express, cet homme au parcours éclectique nous affirme que la MIC s’est engagée à «diversifier l’économie locale, à créer de nouvelles opportunités d’emploi et à attirer les meilleurs talents et capitaux pour les générations à venir». À la bonne heure.

Le problème est que l’on ne sait pas du tout si ces objectifs sont en voie d’être concrétisés ! Notamment parce qu’un bilan explicite de la MIC n’a pas été rendu public depuis juin 2022 ! Pour une entreprise qui a pour but de «développer une économie mauricienne diversifiée et innovante, prête à relever les défis à venir» grâce aux 80 milliards de roupies fournies par la Banque de Maurice, on ne peut pas dire que la transparence ait été, jusqu’ici, un souci principal…

Quand, en plus, on sait, grâce à la publication des comptes au 30 juin 2023, de la holding du MIC, c.-à-d. la Banque centrale, qu’il y aurait un fair value adjustment de Rs 785 millions sur son portefeuille de Systemically, Large, Important and Viable companies (SLIV), il devient d’autant plus important de rendre des comptes actualisés aux propriétaires ultimes des fonds de la MIC, c.-à-d. les contribuables, non ? D’autant que la réévaluation 2022-23 de Rs 2,4 milliards au portefeuille détenu dans Airport Holdings ne semble pas, à lire la presse, pouvoir être répété pour 2023-24…

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Un Boeing P-8I Poséidon s’est posé à Agaléga. Ce n’est certes pas un avion de combat. Ni un bombardier. Mais même si c’est pour de la surveillance maritime, il s’agit d’un avion de l’Indian Air Force qui peut à la fois pourchasser des pirates, des trafiquants ou des ennemis de… l’Inde. Cela fait d’Agaléga une base militaire ou pas ?

Mais là n’est pas le propos principal du jour. Si Agaléga n’est vraiment pas une base militaire comme l’affirme le Premier ministre, les travaux d’AFCONS de plus de Rs 14 milliards (ce chiffre est dans une réponse parlementaire d’octobre 2023 et on nous a promis des chiffres plus précis, frais d’entretien compris, à l’achèvement des travaux…) ont forcément été pour le seul bonheur de quelque 300 Agaléens ?

Or, ces énormes travaux qui démarrent en 2019 n’ont semble-t-il pas laissé suffisamment de temps jusqu’ici à nos bureaucraties et à nos décideurs pour finalement organiser des vols commerciaux réguliers ou même finaliser un Master Plan de développement – comme mentionné lors du dernier Budget 2024-25 ! Car, explique-t-on, plusieurs facteurs, dont la rentabilité, devaient encore être étudiés ! La norme n’est-elle pas d’établir un plan de développement et d’étudier la rentabilité de projets AVANT d’investir ?

Ça ne vous suggère pas les mots «cousu» et «fil blanc», tout ça ?!

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On ne doit plus poser de questions parlementaires sur le National Pensions Fund (NPF). On ne doit plus poser de questions parlementaires sur les municipalités ou les conseils de district. On ne doit plus poser de questions parlementaires sur des «compagnies privées» même si elles sont contrôlées par le gouvernement. Il va sans dire que ces ‘règlements’ s’appliquent surtout quand les questions sont embarrassantes. Notre Parlement est continuellement bassiné des «I am on my feet» suivis invariablement de «I order you OUT !» ; de demandes plus récentes du speaker pour que l’on se mette debout quand il arrive ou quitte le Parlement – dans une variation plutôt cocasse de ce que seraient désormais les ‘standing orders’ ; de promesses de réponses écrites… qui ne viendront que tardivement… ou jamais ; de sensibilité auditive exagérée de l’oreille droite et de presque-surdité de l’oreille gauche !

La dernière ? Le speaker qui ordonne aux policiers de service de faire sortir le député Juman au motif qu’il est «too rough for the Parliament» et qu’il est devenu «dangereux».

Le Parlement havre de paix, de ‘fair play’ et d’élégance ? Qui l’eût cru ?

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En parlant de danger, c’est le mythique Dieu Vengeur des Anciens que je regrette particulièrement ces jours-ci. Car c’était celui qui, en ordonnant une pandémie ou en lançant «un éclair de lumière suivi d’un coup de foudre» pouvait régler le compte de ceux qui, profitant de leurs positions, infligeaient des injustices ou tuaient des innocents.

On aurait tant besoin de lui ces jours-ci.

À Gaza, par exemple, où on tue des innocents tous les jours à la justification qu’un guerrier Hamas, lui-même sans considération aucune pour ces mêmes innocents, se cache dans une école, un quartier résidentiel, un hôpital ou un centre UNRWA. Dernier incident : 26 morts de plus, dont femmes et enfants. Il y a, à ce jour, plus de 38 000 morts à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023 ; elle-même, une abomination. Selon des estimations de la BBC datant de janvier, entre 50 et 60 % des bâtiments à Gaza avaient été jusque-là abîmés ou détruits et 1,9 million de Gazaouites vivaient ‘réfugiés ailleurs’, certains étant déplacés jusqu’à une dizaine de fois. Des experts des Nations unies affirment que la famine se répand (*).

En Ukraine, où des irresponsables bombardent digues, centrales électriques ou hôpitaux dans l’espoir de tirer un avantage militaire de la détresse de citoyens innocents. Dernier incident : l’hôpital d’enfants d’Okhmadyt. Bilan : 38 civils ce jour-là. Selon Physicians for Human Rights, il y a eu 1 336 attaques russes contre des facilités médicales depuis le début de l’invasion de février 2022. Comme rapporté par le Guardian, des officiels ukrainiens affirment que 97 % des missiles et drones russes visent des objectifs civils… Les Russes proclament systématiquement leur innocence. Le Dieu Vengeur connaîtrait, lui, les coupables, dit-on…

Au Myanmar, au Nicaragua, au Congo, à Haïti, au Yémen, au Soudan, dans la guerre des gangs au Mexique, dans les partis politiques plus avides de prébendes que du pays, dans les bas-fonds criminels qui, partout au monde et pour du vulgaire argent, vendent la mort sous forme de fentanyl, de cocaïne, d’amphétamine, de synthétique ou de… Où es-tu, Dieu de la justice ?

(*) Reuters l UN experts say famine has spread throughout Gaza