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Vallée-Pitot
Caché sous sa burqa, il demande de l’argent mais reçoit une raclée
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Vallée-Pitot
Caché sous sa burqa, il demande de l’argent mais reçoit une raclée
Scène insolite dans les rues de Vallée-Pitot vendredi. Un individu – Tony de son prénom – dissimulé sous une burqa, baskets roses aux pieds, se faisait passer pour une femme afin de demander de l’argent aux passants, en présentant ses mains dûment gantées... Mais cette mascarade a pris fin lorsque les habitants ont découvert sa véritable identité après une longue surveillance.
L’imposteur, qui habite la capitale, avait réussi à tromper les résidents de Vallée-Pitot pendant un certain temps. Il est même parvenu à duper plusieurs personnes, s’attirant leur sympathie. Il n’hésitait pas non plus à aller toquer aux portes et nombreux sont ceux qui lui ont donné de l’argent ou des vivres.
Cependant, son comportement parfois suspect a fini par éveiller les soupçons et certains habitants de la localité ont commencé à le surveiller de près. Le jour fatidique, ils l’ont confronté, mettant fin à son stratagème. Le prétendu mendiant s’est alors frotté à la colère des habitants qui, indignés par sa supercherie, lui ont infligé une raclée mémorable. «Met li gard, dimounn ki bizin ganyé pa ganyé akoz twa», lui ont lancé les habitants, tout en lui demandant d’enlever la burqa, dont il salissait l’image.
«Il se fait passer pour une femme depuis pas mal de temps et il était accompagné d’une autre personne. Ils étaient deux pour mener à bien leur plan machiavélique», raconte un témoin. Un autre ajoute que ce n’est pas un cas isolé. «Je suis à la maison tous les jours et certains profitent du ramadan, mois durant lequel ceux de foi musulmane proposent le zakaat, aumône obligatoire que tout musulman ayant les moyens doit offrir pour aider les plus démunis de la société, pour arnaquer les gens. Et voilà, que je reçois la visite des personnes portant la burqa, qui frappent à la porte pour quémander. On a parfois peur d’ouvrir et de découvrir que ce ne sont pas de vrais mendiants mais des voleurs», avoue Shenaz, qui craint pour sa sécurité.
Si cette histoire insolite lève le voile sur certaines pratiques malveillantes, le principal concerné n’a toutefois pas été placé en état d’arrestation. Sollicité à ce propos, le sergent Bernard Mootoosamy de la cellule de communication de la police confie qu’il s’agit bien d’un délit, passible d’une peine d’emprisonnement de six mois.
Mendiants aux feux rouges : Entre compassion et inconfort
Une scène familière se déroule souvent aux intersections aussi : des mendiants, parfois munis de béquilles, s’approchent des véhicules immobilisés aux feux rouges, frappant doucement aux fenêtres, en quête d’argent. Cette pratique, à la fois dérangeante et émouvante, soulève des questions sur la mendicité urbaine surtout.
Pour certains, ces moments aux feux rouges sont une opportunité de faire preuve de générosité spontanée, une façon de venir en aide à ceux qui en ont besoin. Cependant, pour d’autres, cela est perçu comme une intrusion de l’espace personnel, voire comme une forme de coercition pour obtenir de l’argent. Cette pratique engendre également des préoccupations quant à son impact sur la sécurité routière. Les conducteurs sont souvent confrontés à un dilemme : donner de l’argent sans compromettre leur propre sécurité ou refuser, par crainte d’encourager cette forme de mendicité ou par souci de leur propre sécurité.
«La personne qui mendie s’approche de la vitre et lorsqu’on va ouvrir notre portefeuille pour chercher des roupies et des billets, on craint qu’elle puisse nous attaquer en pleine rue dans la voiture. Du coup, on fait semblant de ne pas voir le mendiant tout simplement jusqu’à ce que le feu passe au vert», confie une conductrice. Qui fait valoir que de nos jours, il est plus difficile de distinguer le vrai mendiant du faux, la mendicité étant devenu un business.
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