Depuis la promulgation de la Dangerous Drugs (Amendment) Act 2022 en novembre dernier, de nombreuses personnes attendaient avec impatience l’arrivée des produits à base de cannabis à des fins thérapeutiques. Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a confirmé que cela deviendra une réalité à partir de cette semaine. Il a fait cette annonce lors de sa participation au lancement de la deuxième phase du programme Youth Empowerment Programme Against Drugs (YEPAD), qui a eu lieu hier lundi 4 septembre, à l’hôtel Gold Crest, à Quatre-Bornes.

L’écrivain et ancien politicien Dev Virahsawmy avait adressé de nombreuses lettres au ministre de la Santé, exprimant son souhait de voir le cannabis médical faire son entrée rapidement sur la scène locale. Finalement, ses appels ont été entendus. Le ministre tient toutefois à souligner que l’acquisition de ces produits n’a pas été sans difficulté. Il explique : «Le cannabis médical est composé de plusieurs produits. Depuis l’année dernière, nous avons entamé des démarches pour acheter des médicaments tels que le cannabidiol ou CBD, mais ils ne sont pas encore disponibles sur le marché. De plus, lorsque ces produits deviennent disponibles, certains fabricants ne les mettent pas facilement à disposition.»

Le ministre Jagutpal, a participé, hier lundi 4 septembre, au lancement de la 2ᵉ phase du programme YEPAD, à l’hôtel «Gold Crest», à Quatre-Bornes. © Beekash Roopun

Cependant, le ministère a réussi à se procurer certains produits du cannabis médical. «Il existe trois types différents de cannabis médical, et cette semaine, nous allons commencer à fournir ceux que nous avons reçus. Nous allons progressivement introduire cette thérapie, en particulier pour ceux qui en ont un besoin urgent», a déclaré Kailesh Jagutpal. Mais il est important de noter que les autorités compétentes n’ont pas encore obtenu le médicament appelé CBD.

Le ministre a ajouté : «Mais une fois que nous l’aurons en notre possession, les personnes qui répondent aux critères établis pourront commencer leur traitement.» Kailesh Jagutpal espère que d’ici la fin de cette année, toutes les quantités et les types de cannabis médical nécessaires seront disponibles pour tous les patients qui en ont besoin. Il convient de noter qu’un comité médical spécialisé dans le cannabis thérapeutique (Medical Cannabis Therapeutic Committee - MCTC) a examiné les dossiers des personnes éligibles à ce type de traitement.

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Aider les jeunes à parler et à se sortir de la drogue

La deuxième phase du YEPAD a été officiellement lancée hier, s’inscrivant dans le cadre du slogan promu par le bureau du Premier ministre : «Unis contre la drogue». Au cours de la première phase, initiée en 2021, 672 jeunes ont répondu à cet appel et ont contribué à encourager d’autres jeunes à engager des discussions sur ce fléau qui touche de plus en plus d’adolescents et de jeunes adultes. Le ministre de la Santé met particulièrement l’accent sur la prévention dans cette initiative. En collaboration avec divers intervenants, notamment des acteurs communautaires et culturels, tous apportent leur contribution à la lutte contre ce problème. Kailesh Jagutpal souligne également que les jeunes interviennent auprès de ceux qui sont déjà pris dans l’engrenage de la drogue, en engageant des discussions qui visent à les aider sans les stigmatiser. Il est important de noter que le ministère travaille également sur la mise en place du Drug Users Administrative Panel. Toutefois, le ministre reconnaît que trouver des personnes possédant les qualifications requises, telles que des médecins, des travailleurs sociaux ou des juristes, pour siéger en permanence au sein de ce comité et assurer son bon fonctionnement, n’est pas une tâche facile.

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Le ministre: «Triste de voir que ce fléau s’attaque à des enfants»

Cette vidéo, qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours, montre un jeune enfant en train de fumer du gandia dans un bong. Réagissant à cette affaire, Kailesh Jagutpal a exprimé sa tristesse de voir un enfant piégé dans l’enfer de la drogue. Il a souligné l’importance que les parents, les proches, les voisins et la communauté dans son ensemble se mobilisent pour empêcher que de telles situations ne se reproduisent. Il a également appelé la presse à apporter son soutien dans cette lutte contre la drogue, en insistant sur le fait que l’objectif est de prévenir que l’île Maurice ne connaisse jamais de telles réalités.

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Prolongation de la période de quarantaine: de nouvelles modalités apportées

La période de quarantaine a été prolongée de deux mois et ne prendra fin qu’au 31 octobre. Cependant, plusieurs modifications ont été apportées. Le ministre a expliqué : «Auparavant, lorsqu’une personne était testée positive, elle était tenue de prendre sept jours de congé maladie. Désormais, c’est le médecin qu’elle consultera qui décidera de la durée des congés nécessaires.» Pour les personnes non vaccinées, elles devront présenter leurs certificats médicaux uniquement si elles travaillent dans des établissements scolaires, des centres de santé, des crèches ou des maisons de retraite. Le ministre a précisé qu’«une personne considérée comme étant fully vaccinated est celle ayant reçu la première et la deuxième dose du vaccin. Par ailleurs, le port du masque reste obligatoire dans les institutions mentionnées.» Mais il est recommandé aux personnes fragiles de continuer à porter le masque.