Le Thaipoosam Cavadee a été célébré hier, jeudi, sous un temps maussade influencé par la dépression tropicale modérée Candice. Ainsi, c’est sous la pluie que plusieurs dévots ont suivi les processions vers divers kovils à travers l’île...

Le Thaipoosam Cavadee s’est tenu hier alors que le pays était en alerte 2. Le mauvais temps qui perdurait depuis la veille dans divers endroits n’a pas refroidi nos dévots de la communauté tamoule qui ont démontré leur dévotion au dieu Muruga. Selon plusieurs dirigeants à travers le pays, la sécurité étant primordiale, ils ont pris en considération les prévisions météo hier matin, avant d’ouvrir les portes des temples.«Tout laissait penser que le temps n’allait pas se détériorer davantage et que la classe 3 n’était pas envisagée. Fort heureusement, malgré la pluie, tout s’est bien passé», explique-t-on. De plus, il faut noter qu’à Port-Louis, par exemple, la force policière était fortement mobilisée pour assurer le bon déroulement des célébrations. Même les éléments de la National Coast Guard faisaient des tournées...

Pour sa part, Malaven du kovil d’Helvétia, à Saint-Pierre, explique qu’il est important de tenir le Cavadee après les dix jours de sacrifices et de jeûne. «Heureusement, ce cyclone a été moins intense que Belal. On a fait notre devoir malgré un vent fort et la pluie.» Pour sa part Navin, du même kovil, soutient qu’il était encore dans le doute sur la tenue du Thaipoosam Cavadee les jours précédents, mais «le temps s’est un peu calmé. Nous n’avons pas peur et gardons confiance en Dieu Muruga».

D’ailleurs, a-t-il indiqué, des dispositions avaient déjà été prises pour contrer le cyclone. Comme la consigne de ne pas faire des «gros cavadees» cette année. «Aussi, en cas de cyclone, si le cavadee n’avait pas pu être fait, nous aurions pu prendre notre lait et aller faire nos prières dans nos kovils respectifs à travers le pays.» S’agissant des rivières justement, la Mauritius Tamil Temples Federation avait déjà donné comme instructions de ne pas s’y aventurer pour le traditionnel bain car certaines étaient en crue. Exceptionnellement, cette année, les dévots les ont symboliquement évitées en privilégiant des prières aux abords de certaines rivières seulement.

À Port-Louis, la procession a débuté vers 10 heures et a pris fin vers 12 h 30 avec de la pluie par moments. Cependant, cela n’a pas découragé des centaines de personnes de foi tamoule à y participer. «Siklonn-la pann gat sa la priyer-la! Tou in déroul byen», pouvait-on entendre...