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Goodlands

Certains marchands toujours pas décidés à s’installer au marché

14 mai 2024, 16:00

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Certains marchands toujours pas décidés à s’installer au marché

Le nouveau marché de Goodlands, inauguré en janvier par le Premier ministre, est au centre d’une bataille entre les commerçants et le conseil de district de Rivière-du-Rempart.

Depuis l’inauguration du nouveau marché en janvier, une division semble régner parmi les marchands de Goodlands. Certains contestent la taille des étals, ainsi que l’absence d’infrastructures adaptées pour les vendeurs de vêtements et ils ont porté l’affaire devant les tribunaux dans l’espoir d’obtenir gain de cause. Cependant, du côté du conseil de district de Rivière-du-Rempart, on dit que les choses avancent et qu’il est prévu que les marchands prennent possession de leurs emplacements dans la nouvelle structure dès aujourd’hui.

Depuis vendredi dernier, une atmosphère tendue règne aux abords de l’ancien emplacement des marchands de Goodlands. Plusieurs d’entre eux redoutent d’être expulsés et se sentent contraints de rejoindre le nouvel emplacement, inauguré le 29 janvier par le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Le porte-parole des marchands, Iswarduth Guness, indique que selon lui, une manifestation pacifique aurait dû avoir lieu, hier, devant le Parlement et le conseil de district de Rivière-du-Rempart afin de faire entendre leurs revendications. Cependant, les récents événements semblent avoir changé la donne.

Iswarduth Guness a souligné qu’une déposition a été faite au poste de police de Goodlands, dimanche soir, pour un cas d’intimidation, bien que cette affaire remonte à presque un mois. «Les faits remontent au 23 avril, jour où la situation a dégénéré. Vers 5 heures du matin, cinq à six marchands étaient déjà sur place pour installer leurs produits. Dix motocyclistes auraient débarqué et les auraient intimidés, leur ordonnant de se rendre dans la nouvelle structure et leur interdisant de décharger leurs marchandises à l’ancien emplacement», raconte-t-il.

Il est perplexe quant à la pression exercée par les autorités, étant donné que les contestataires ont déjà déposé une affaire en cour pour éviter de devoir rejoindre la nouvelle structure. «Vendredi dernier, des policiers ont bloqué l’accès à notre lieu de travail en précisant que les directives venaient du conseil de district. Cependant, nous avons présenté nos documents pour leur montrer que nous sommes en litige devant les tribunaux», explique-t-il.

Mais ce n’est pas la seule raison de leur résistance. «Les marchands ont déjà payé pour occuper cet espace pour le mois de mai et comme nous sommes régis par la Landlord and Tenant Act, on ne peut nous dire que nous sommes des squatteurs. De plus, comme aucune notification officielle ne nous demande de vider les lieux, nous maintenons notre position.» Il précise que vers 11 heures, la situation s’est détendue et qu’ils ont pu reprendre leur activité commerciale.

Il demande au Premier ministre d’intervenir dans cette affaire. «Cette foire ressemble à un bazar. Il manque des structures pour les vendeurs de vêtements et ceux de tissus aussi. L’emplacement est trop étroit. Il n’y a pas de place pour installer des porte-manteaux pour exposer nos produits. La taille des étals a été réduite de plus de 22 %. Ce serait bien si le Premier ministre pouvait trouver une solution à ce problème», soutient Iswarduth Guness. D’ajouter que depuis deux ans, les commerçants cherchent à rencontrer le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, mais que ce dernier n’a jamais répondu à leurs sollicitations.

Interrogé à ce sujet, le président du conseil de district, Prembhoodas Ellayah, donne une version différente. Selon lui, les inspecteurs du conseil lui ont indiqué qu’aujourd’hui, les marchands ont accepté d’intégrer la nouvelle foire. «Ils ont affirmé qu’ils étaient prêts à venir ici. Ils vont retirer les structures qu’ils occupent actuellement.» Les prochains jours permettront d’y voir plus clair, d’autant plus que l’association d’Iswarduth Guness envisage à nouveau de manifester jeudi.