Le dimanche 21 avril, alors que des pluies torrentielles se sont déversées sur l’île, le poste de police du port a été touché par les inondations. Les policiers en service se sont retrouvés dans l’eau jusqu’à la cheville. Des images qui avaient fait le tour des réseaux sociaux. Après cette scène chaotique, nous nous sommes rendus dans quelques postes de police qui sont aussi vulnérables en temps pluvieux.

À Souillac, dans le sud de l’île, des sources nous expliquent que le poste de police de ce village est impraticable en temps pluvieux. On se souvient que l’express avait déjà fait état que des agents avaient dû improviser avec une bâche pour protéger des dossiers de l’eau de pluie qui fuit du toit. Les policiers estiment que le bâtiment, décrété comme un patrimoine, a été mis aux oubliettes par les autorités. Ils se demandent toujours quand quelqu’un songera à les délocaliser. «Enn sinp lapli, biro fini anvayi avek délo, mé li pa stagnan, li pas par laport dévan li al deryer. Mé kouma lapli, station-la inpratikab», confie une source.

Les policiers travaillaient avec un risque réel d’électrocution, ce qui a été reconnu par la hiérarchie. «Omwin zot inn fer enn zéfor ek rékonet ki nou ti an danzé. Zot finn rétir tou difil kouran ki ti dan koté délo ti pé rantré la, zot finn fer nouvo instalasion lot koté», confie un autre interlocuteur.

À Floréal, la situation n’est guère meilleure. Selon des policiers, l’eau s’infiltre également à travers les fissures du toit du bâtiment qui demande des réparations. À Bel-Air et à Moka, lors de fortes averses, des sources nous expliquent que l’eau envahit la cour, ce qui rend l’accès au poste un peu difficile dans ces conditions.