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Accord Maurice–Royaume-Uni
Chagos : «Le gouvernement s’oppose à toute vision qui divise le peuple»
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Accord Maurice–Royaume-Uni
Chagos : «Le gouvernement s’oppose à toute vision qui divise le peuple»

Gavin Glover, l’Attorney General.
Suite à l’article paru dans notre édition du 12 juin intitulé «Accord Maurice–Royaume-Uni : les droits des Chagossiens pas garantis, selon les rapporteurs spéciaux de l’ONU», l’Attorney General, Gavin Glover, a tenu à réagir. Ci-dessous sa réponse :
«Ces experts sont des volontaires indépendants, qui ne parlent pas au nom des Nations unies ou du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme. S’ils ont des compétences reconnues, leurs opinions restent marquées par leurs approches personnelles.
Ils affirment que le droit de retour des Chagossiens serait incomplet dans le traité car Diego Garcia en est exclu, et qu’il manquerait de garanties. Comme ils l’ont écrit en 2024, suite au political statement du 3 octobre, ils se fondent sur l’idée que les Chagossiens formeraient un «peuple autochtone» distinct de Maurice, ce qui justifierait la renégociation du traité avec la participation de ces derniers.
Or, ce n’est pas ce que dit le Droit international. La Cour internationale de Justice a clairement reconnu que les Chagos faisaient partie intégrante du territoire mauricien et que sa séparation était une atteinte aux droits du peuple mauricien dans son ensemble. Le droit au retour appartient donc aux Chagossiens en tant que citoyens mauriciens à part entière. Le traité a donc été négocié par leur gouvernement et en leur nom.
L’accord prévoit ainsi le droit de retour des Chagossiens et un Trust Fund – géré avec eux et pour eux – pour leur réinstallation et leur bien-être. Une première visite est d’ailleurs prévue pour la fin de cette année, en attendant que les obstacles pratiques à une réinstallation durable soient surmontés. Le gouvernement y travaille activement.
Maurice s’opposera à toute vision qui aboutirait à diviser notre peuple et à nier la pleine citoyenneté de nos frères et sœurs Chagossiens et leurs droits en tant que Mauriciens.»
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