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Santé

Chantal raconte sa folle «rencontre» avec la dengue…

25 février 2024, 14:02

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Chantal raconte sa folle «rencontre» avec la dengue…

D’ordinaire, quand elle s’énerve – ce qui est rare – ses collègues se demandent quelle mouche a bien pu la piquer… mais cette fois, Chantal (prénom d’emprunt), 52 ans, cadre dans une compagnie privée, a fait une mauvaise rencontre avec un moustique. Qui lui a malheureusement refilé la dengue… Un épisode pénible qu’elle a vécu il y a peu de temps et qu’elle «ne souhaite à personne».

Bien qu’elle habite dans un endroit très boisé, ce n’est pas chez elle qu’elle a contracté le virus mais au bureau; elle en est persuadée. La convalescence a pris une semaine mais cela lui a paru comme une éternité. «Aujourd’hui, je prends toutes les précautions en utilisant des répulsifs et lotions anti-moustiques. J’ai même arrêté de porter du parfum car je me badigeonne avec ces produits», avoue-t-elle en ne rigolant qu’à moitié.

Chantal vit dans une cour familiale de plusieurs arpents et où habitent une quinzaine d’autres personnes. Mais elle a été la seule à avoir ‘chopé’ la dengue. C’est dingue, dites-vous ? «Quelques jours avant que les symptômes n’apparaissent, une collègue et moi avions remarqué la présence de moustiques au bureau, mais nous n’avions pas pris cela au sérieux.»

Le vendredi fatidique, alors qu’elle est plongée dans son travail, Chantal est soudainement prise de tremblements si violents qu’elle en claque des dents. «C’était la première fois de ma vie que je ressentais un froid aussi intense, comme si j’avais une fièvre de 40 degrés! Malgré ma veste épaisse, je grelottais, et nous avons même dû éteindre la climatisation. J’ai pris un analgésique fort pour faire baisser la fièvre, mais même en rentrant chez moi ce soir-là, j’ai continué à avoir froid toute la nuit», raconte la quinquagénaire, que ses collègues et proches appellent pourtant «La Pharmacie», tant elle est toujours bien équipée et qu’elle propose des remèdes à tous leurs maux…

Mais l’état de l’officine ambulante devait se détériorer durant les jours suivants. Au réveil, ses yeux sont rouges et irrités, comme après une nuit de consommation excessive d’alcool. Pourtant, elle n’avait pas encore avalé sa bouteille de ‘rouge’… «Ce jour-là, j’avais prévu de recevoir des amis venus de l’étranger pour le déjeuner, mais je n’étais pas en forme du tout. J’avais des nausées et aucun appétit.» Deux jours plus tard, ses pieds commencent à enfler et des boutons rouges apparaissent sur tout son corps, le tout accompagné de démangeaisons intenses. «C’était vraiment insupportable et j’étais constamment obligée d’appliquer un gel hydratant pour me soulager…»

Inquiète de cette nouvelle tournure, Chantal se rend dans une clinique où le diagnostic tombe : c’est la dengue. «Au vu de mes symptômes correspondant à la dengue, le médecin, en me consultant, a confirmé le diagnostic. Malheureusement, il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie virale.» Elle a donc dû se contenter d’analgésiques pour soulager ses symptômes et laisser la maladie suivre son cours. Pour elle, la dengue ne se résumait qu’à de la fièvre, entre autres symptômes; elle ne savait pas qu’elle pouvait aussi s’accompagner d’éruptions cutanées si irritantes qu’elles l’en rendraient presque ‘folle’...

Chantal, modèle de prudence, ne pensait d’ailleurs pas qu’elle contracterait cette maladie. La semaine qui a suivi a été plus qu’éprouvante, avec des démangeaisons incessantes et une sensation de malaise généralisé. Bien qu’elle n›ait pas souffert de courbatures, elle a été confrontée à la réalité déconcertante de cette maladie trop souvent sous-estimée. «Mon médecin m’a dit que j’ai présenté tous les symptômes de la dengue, à l’exception des courbatures. Aujourd’hui, je fais vraiment attention à ne pas la contracter de nouveau car le spécialiste m’a dit qu’une deuxième infection serait beaucoup plus grave pour moi. En sus des répulsifs et lotions anti-moustiques, j’allume mon brûleur d’huile essentielle de citronnelle dès que je travaille à la maison car mon bureau se trouve devant la fenêtre. À la disparition des symptômes, je me suis sentie très fatiguée et j’avais l’impression d’avoir la tête vide», poursuit notre interlocutrice, qui reste très vigilante.

Cette expérience a profondément marqué Chantal, non seulement en raison des désagréments qu’elle a endurés mais aussi par la prise de conscience de l’importance cruciale de se protéger contre les maladies transmises par les moustiques…


Ce qu’il faut faire Les nouvelles directives pour la gestion des patients suspectés d’être infectés par la dengue exigent un processus de dépistage comprenant un test de diagnostic rapide et un test PCR. Les symptômes typiques de la dengue incluent une fièvre élevée, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, des éruptions cutanées et des manifestations hémorragiques, ainsi que des taux anormalement bas de globules blancs et de plaquettes dans le sang.

En cas de test positif à la dengue, il est recommandé au patient de se protéger en attendant la confirmation par le test PCR. Selon le nouveau protocole, les patients confirmés positifs doivent se rendre aux urgences d’un hôpital régional ou dans une clinique pour recevoir un traitement approprié. Ceux sans symptômes majeurs peuvent rentrer chez eux et seront placés sous surveillance. Les patients présentant des symptômes graves seront hospitalisés et suivis médicalement.

Les patients autorisés à rentrer chez eux doivent s’isoler pendant dix jours pour éviter de nouvelles piqûres de moustiques et prévenir la transmission de la maladie. Ils doivent prendre régulièrement leurs médicaments prescrits et contacter leur établissement de santé en cas de symptômes graves tels que des maux d’estomac persistants, des vomissements, une respiration rapide, des saignements des gencives, du nez, ou s’ils remarquent des traces de sang dans les vomissements, les selles ou l’urine.

Par ailleurs, selon un communiqué émis par le ministère de la Santé hier, toute personne ayant contracté la dengue doit suivre le protocole sanitaire mis en place par les autorités – dont les 10 jours d’isolation à domicile. Pendant la période d’absence due à la maladie, les employés doivent notifier leurs employeurs et leur faire parvenir un certificat médical délivré par un médecin du public au plus tard le quatrième jour. Cette période d’absence sera déduite du solde de congés maladie de l’employé.