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Circonscriptions : 4-14 La hantise du GM
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Circonscriptions : 4-14 La hantise du GM
Le gouvernement MSM entend consolider ses assises au sein des circonscriptions 4-14 (après le congrès de Mare-d’Albert !) tout en essayant de casser la dynamique de l’opposition dans les régions urbaines, comme, par exemple, au sein du numéro Un, qui accueille une nouvelle ministre (par ailleurs un signal aux transfuges ou potentiels démissionnaires d’autres partis qui veulent rejoindre le pouvoir).
Derrière le remaniement ministériel, il y a une réflexion stratégique qui dépasse le cadre de la Stag Party. Il s’agit avant tout d’un renforcement de la caste majoritaire Vaish au sein du pouvoir central et sur le terrain électoral. La promotion d’Anjiv Ramdhany – de Parliamentary Private Secretary (PPS) des circonscriptions 6 Grand-Baie/ Poudre d’Or et 10 Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est à ministre de la Fonction publique – va clairement dans ce sens. Il en est de même de celle de Vikram Hurdoyal qui arrache l’important ministère de l’Agriculture à Maneesh Gobin (qui ne descend pas cependant dans la hiérarchie gouvernementale).
Le cas Maneesh Gobin est intéressant. Il conserve son poste d’Attorney General mais passe de l’Agriculture aux Affaires étrangères, ministère où l’on case des gens comme Lutchmenarraidoo et Nando Bodha, avant la rupture définitive avec le centre du pouvoir.
Rajanah Dhaliah a été arrêté par l’ICAC pour trafic d’influence mais ce dernier ne compte pas tomber seul. Il a perdu son siège de PPS mais reste député du MSM. Son erreur stratégique aura été de retenir les services d’un avocat qui a eu un passage tumultueux comme député du Mouvement Liberater – parti qui a été mis à l’écart lors du dernier remaniement ministériel. Dans les rangs du MSM, la mise à l’écart d’Ivan Collendavelloo et de son parti signifie clairement que Pravind Jugnauth a choisi de «write off» le ML pour ne conserver que le tandem Ganoo-Obeegadoo; davantage Ganoo à cause de son ancrage au numéro 14 (malgré l’affaire Franklin) qu’Obeegadoo qui a, lui, enragé la colère de la communauté tamoule avec son manque de tact tant dans son action que dans ses propos. Raison pour laquelle Renganaden Padayachy tente de raccommoder les morceaux.
Mais sur le plan personnel, comme on l’a écrit hier, Dhaliah, un ancien cadre du privé dans le secteur des énergies fossiles, sait bien trop de choses, notamment dans l’affaire d’annulation du contrat ayant lié la State Trading Corporation (STC) à l’Indien Mangalore Refineries and Petrochemicals Limited et surtout concernant les étranges commandes passées à Vitol Bahrain pour être chassé du giron comme un vulgaire corrompu. S’il démissionne comme député, ce sera un test grandeur nature de la force des uns et des autres au cœur de la Hindu Belt (ceinture de 10 circonscriptions qui détermine le choix de telle alliance pour occuper l’hôtel du gouvernement).
Le remaniement reste diversement commenté. Un lecteur nous a envoyé sa perspective hier : «The Cabinet reshuffle has made the news headlines on all the private radio channels.Whilst hardly able to contain their glee at hitting the jackpot with the fat remuneration packages linked to their new posts, the two freshly sworn-in Ministers profusely expressed their gratitude to the PM for his immense trust in their capabilities and pledged their commitment to toil day and night to improve the lot of lepep admirab.
Much ado about nothing...»
En attendant, l’opposition mise sur un réveil ou sursaut d’Ivan Collendavelloo. On verra bien. L’actualité devient de plus en plus riche.
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