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Compte à rebours

15 février 2024, 12:00

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L’actualité politique a – et risque d’avoir de plus en plus – du talent et on ne va pas s’en priver. Le Premier ministre a déclaré hier matin qu’il y aura bel et bien une partielle selon les dispositions légales et a même invité Navin Ramgoolam à tenter sa chance pour reprendre la place de député de Vikram Hurdoyal au n°10. Évidemment qu’il est difficile de croire Pravind Jugnauth parce qu’il avait dit la même chose en 2019 dans le sillage de la démission de Vishnu Lutchmenarraidoo. On avait même donné la date pour le Nomination Day. Mais nous sommes allés directement aux législatives en novembre 2019, avant la prétendue élection de remplacement.

Flashback pour décrypter le discours de Pravind Jugnauth par rapport à l’élection de remplacement. En mars 2019, pris de court par la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo, il avait trois choix :

1.Affirmer qu’il n’y aura pas d’élection partielle à cause des élections générales imminentes.

2.Annoncer la tenue d’une partielle.

3.Avouer qu’il ne savait pas trop comment gérer le calendrier électoral (partielle puis législatives).

Au final, l’option 2 avait été privilégiée afin de conserver les cartes entre les mains de Pravind Jugnauth, tout en semant le doute dans l’esprit des oppositions décomposées.

Si Pravind Jugnauth avait abondé dans le sens d’une non-partielle, il aurait, indirectement, donné une indication sur la date de la dissolution du Parlement. D’après la loi électorale qui stipule clairement qu’à partir de la date de démission d’un membre de l’Assemblée nationale (celle de Lutchmeenaraidoo, intervenue le 21 mars 2019), le PM dispose de 90 jours au maximum pour émettre le Writ of Election (ce qui nous aurait menés au délai du 18 juin au plus tard). Ainsi la partielle aurait dû se tenir 150 jours plus tard, soit en novembre 2019. Et la seule façon d’éviter la partielle – qui risquait de donner encore plus de sérum au PTr, revigoré après sa franche victoire au n°18, suivant la démission de Roshi Bhadain – c’était donc de dissoudre le Parlement. Ce que Pravind Jugnauth démentira jusqu’au bout.