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Exposition
«Cosmic Kucha» : Pameladevi Govinda jongle entre spiritualité et créativité
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«Cosmic Kucha» : Pameladevi Govinda jongle entre spiritualité et créativité
La créativité et la spiritualité sont-elles inséparables ? À travers son exposition solo «Cosmic Kucha», Pameladevi Govinda nous entraîne dans ses réflexions.
Pameladevi Govinda, de parents mauriciens, nous vient de New-York où elle a vécu pendant plus de 26 ans. Elle nous présentera du 24 août au 1er septembre son exposition intitulée Cosmic Kucha à Lakaz Flanbwayan, Médine. *«Le thème de cette exposition est la manière dont la spiritualité et la créativité sont inséparables, comment l’une danse avec l’autre. Une grande partie de la créativité ou de ce qui nous fait vibrer peut être liée à la conscience collective et à l’astrologie, d’où le titre de l’exposition Cosmic Kucha», explique l’artiste.
Revenue à Maurice en août 2023, elle s’est retrouvée à créer un nouveau corpus d’œuvres ici. «Ce n’était pas quelque chose de planifié mais qui a simplement émergé comme une manifestation parallèle de ce qui se passait dans mes expériences ici – me reconstruire après les épreuves, surmonter certaines peurs, créer une nouvelle vie dans une partie du monde très différente en tant que femme célibataire et indépendante», souligne-t-elle.
Pameladevi Govinda explique que Cosmic Kucha a été co-organisée par son frère, Manick Govinda, qui est un mentor artistique, écrivain et commissaire d’exposition basé au Royaume-Uni.
Cosmic Kucha comprendra 11 toiles et environ huit pièces en collage sur carton. «Dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, l’exposition commencera par un collage que j’ai créé à New-York en 2022, juste après mon retour de vacances à Maurice, lorsque j’ai décidé qu’il était temps pour un grand changement et de retourner à mes racines ancestrales. Cette pièce s’appelle Ashleysha dans l’île Maurice. De là, les œuvres s’étendront aux influences de diverses mythologies, divinités, transits astrologiques et tout ce que je souhaitais guérir ou manifester.»
Chaque œuvre sera accompagnée d’un bref écrit. «C’est une façon pour moi de fusionner les deux formes d’expression et de donner un aperçu plus approfondi de l’art abstrait.» Pour ses collages, Pameladevi Govinda utilise ses propres photos, prises avec son smartphone ou encore des photos de fleurs, de corail, de la mer, des arbres et des temples, entre autres. «Lorsque j’ai commencé à créer des collages il y a environ 12 ans, j’étais une collectionneuse de magazines British Vogue. Donc, j’ai commencé à les utiliser, puis j’ai continué à utiliser des magazines National Geographic d’occasion. Maintenant, il me semble plus authentique d’utiliser principalement mes propres photos, mais j’utilise encore un peu des magazines aussi.»
Outre les images, l’artiste multimédia se sert également de divers objets t e l s q u e pièces de monnaie, coquillages, pierres précieuses, diyas en argile, terre, et plus encore. «Je mélange des peintures allant de l’acrylique à l’aquarelle, à la gouache et parfois, j’ajoute des huiles conjurées (des huiles magiques créées dans la tradition Hoodoo en Amérique). J’utilise beaucoup de métaux, surtout l’or. L’idée étant que l’on peut trouver de l’or dans la boue. Même une expérience douloureuse peut être alchimisée», fait-elle ressortir.
Elle se dit inspirée par la mythologie, les formes, symboles, yantras et mandalas dans l’hindouisme. «Le concept d’animisme ainsi que les écrits de Carl Jung et ce qu’il appelait l’archétype m’ont sans aucun doute influencée. Le rituel guide souvent mon travail : chaque pièce que je crée n’est pas différente de mes rituels de prière. C’est pourquoi j’installerai également un mini autel à l’exposition à Lakaz Flanbwayan. Je vois la toile comme un autel et vice versa», dit-elle. Les artistes Hilma AF Klint, Wangechi Mutu, et David Bowie, ainsi que des films comme The Cook, The Thief, His Wife and Her Lover, The Scent of Green Papaya et Bulbul l’ont également inspirée dans ses travaux.
«S’il y avait un message dans mon travail, ce serait simplement que l’art et la créativité ont la capacité d’être très guérisseurs et ouvrent un chemin vers l’individuation. Je ne parle pas seule- ment de peinture, de collage ou de cinéma ; je fais référence à toute créativité qui implique l’utilisation de nos mains et qui intuitivement semble juste, que ce soit l’art visuel, le jardinage, la cuisine, la menuiserie, l’écriture – tout cela est créatif», conclut-elle.
À noter que l’exposition sera visible du lundi au vendredi de 10 à 14 heures, le samedi de 10 à 16 heures et le dimanche de 10 à 14 heures.
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