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Hippisme
Coup d’envoi le 4 mai: Les zones d’ombre…
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Hippisme
Coup d’envoi le 4 mai: Les zones d’ombre…
Même si le calendrier hippique n’a pas encore été officialisé, la Horse Racing Division (HRD) et People’s Turf Plc (PTP) semblent déterminées à donner le coup d’envoi de la saison hippique le samedi 4 mai. D’emblée, il est important de préciser qu’à l’image des différents stakeholders de l’industrie et des turfistes dans leur ensemble, nous nous réjouissons de la reprise des activités hippiques. Nous estimons, toutefois, qu’il y a encore quelques zones d’ombre qui subsistent et qui méritent d’être éclaircies avant le Jour J.
La grande piste, un vaste chantier
(i) La grande piste du Champ-de-Mars est actuellement un chantier, en raison des travaux entrepris par PTP pour installer un système d’irrigation moderne. Quoiqu’en disent les mauvaises langues, l’initiative de People’s Turf est fort louable et mérite d’être saluée, même si le timing peut susciter, il est vrai, des interrogations.
À ce stade, il est important de souligner que les tranchées qui avaient été fouillées à l’intérieur et à l’extérieur de la piste ont déjà été recouvertes. À la fin des travaux, il faudra impérativement renflouer la piste avec de la terre fraîche pour la niveler.
Vingt-huit valves ont déjà été installées et depuis le début de la semaine, la compagnie responsable des travaux, Kestrel Irrigation Solutions, procède à la mise en place des gicleurs. En attendant que le gazon repousse à l’intérieur, PTP sera condamnée à «courir» avec les false rails lors des premières journées.
Tout en gardant en ligne de compte que la piste doit être prête au moins une semaine avant le début des hostilités, soit vers la fin du mois d’avril – pour la tenue des barrier trials –, on peut se demander quand est-ce que les travaux seront achevés ? Les barrier trials seront d’autant plus importants cette année, car ils permettront d’attester de la fiabilité de la piste, après les gros travaux qu’elle a subie durant la trêve.
(ii) Alors qu’on est hypothétiquement à un mois du début de la saison, il convient de faire ressortir que l’entraînement au Champ-de-Mars était pratiquement au point mort au cours des trois dernières semaines. Pour rappel, la cérémonie pour la fête de l’Indépendance s’est tenue sur l’hippodrome, le 12 mars, et comme les préparatifs avaient débuté pratiquement une semaine plus tôt, la piste n’était plus praticable.
À la recherche d’un starter
Ce n’est qu’hier matin que PTP a avisé les entraîneurs de la réouverture de la petite piste. Quand on sait que même au plus haut point de la pandémie de Covid-19, en période de confinement, le training matinal n’a jamais été interrompu pendant une aussi longue période, les écuries dont les chevaux s’entraînent essentiellement au Champ-de-Mars, à l’instar de Samraj Mahadia, Shirish Narang, Amar Sewdyal, Vicky Ruhee, Rameshwar Gujadhur, Preetam Daby et Abdul Ramatullah, peuvent légitimement exprimer leur frustration.
À l’évidence, ces établissements n’auront pas de partants au cours des premières journées. PTP devra donc compter principalement sur les écuries dont les chevaux s’entraînent à Petit-Gamin pour garnir le programme de la journée inaugurale.
(iii) Il paraît que dernièrement, les chevaux se trouvant au centre de Petit-Gamin ont accéléré le rythme de travail en vue de la reprise. Compte tenu de la trêve prolongée – au moins cinq mois –, les chevaux qui seront en action lors de la journée inaugurale auront, à notre avis, besoin d’au moins sept à huit galops poussés pour être racing fit.
Ces chevaux auront-ils suffisamment de travail pour être prêts pour la journée inaugurale ? On ne peut pas se prononcer à ce sujet car il est important de souligner, qu’à ce jour, aucun journaliste hippique et encore moins un turfiste, n’a eu l’occasion d’assister aux entraînements dans ce centre. On a pourtant effectué une demande en ce sens à PTP, mais pour des raisons que nous ignorons, elle a été refusée !
Dans le même contexte, on peut se demander pourquoi PTP n’a pas jugé bon de filmer les séances d’entraînement pour les proposer ensuite au public, via son site web, comme cela se faisait auparavant ?
Aussi regrettable que cela puisse être, lorsque le coup d’envoi de la saison sera donné le 4 mai, aucun magazine spécialisé, aucun entraîneur, aucun turfiste et encore moins la HRD ne disposeront d’un proper record des galops qui ont été effectués au centre de Petit-Gamin.
(iv) Le flou persiste autour de celui qui sera appelé à occuper le poste de starter. L’ancien titulaire, Ravi Rawa, ayant décidé de quitter son poste, PTP serait actuellement à la recherche de l’oiseau rare. Les noms de Derreck David et Philippe Aumaître sont cités avec persistance mais rien n’a été entériné à ce stade. Par ailleurs, l’équipe de handlers qui a travaillé sous la houlette du chief handler Nicolas Keble depuis pratiquement deux ans, a été démantelée. Il se trouve que plusieurs de ces handlers, qui étaient des palefreniers attitrés de PTP, ont été licenciés à la fin de l’année dernière pour être remplacés par des Sri Lankais et Malgaches. Il nous revient que PTP compte faire appel aux Sri Lankais pour exercer comme handlers. Au-delà de leurs compétences dans le domaine, ces Sri Lankais ont un sérieux problème de communication, vu qu’ils ne parlent pas un mot d’anglais. Il est évident, qu’on ne peut pas devenir un handler du jour au lendemain car c’est un métier qui demande une certaine expertise et des qualités spécifiques. Est-ce que les Sri Lankais seront à la hauteur ? Nous nous permettons d’en douter.
Avec la dépression Gamane dans les parages, on a tout lieu de penser que PTP et la HRD auront du pain sur la planche pour gommer ces zones d’ombre qui entourent le début de la saison. Parviendront-elles à respecter l’échéance du 4 mai ? Le compte à rebours est déjà lancé.
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