De Grand-Bassin, le Premier ministre, bouleversé, a intimé, hier soir, à chacun de prendre ses responsabilités par rapport au drame d’Arsenal. Le courage politique après le drame de l’an dernier à Mare-Longue demeure, en effet, le seul moyen pour que les drames humains cessent sur la route menant au ou sortant du lac sacré. Il faut sans tarder légiférer afin que les kanwars ne croisent plus les chemins mortels des fils électriques. Il faudrait une hauteur maximale, précise, pour les kanwars, et aussi pour les véhicules qui passent sous nos ponts. Un communiqué officiel qui dit «taille raisonnable» sans préciser ce que cela signifie en termes de mètres et de centimètres est vague, insouciant. Car ce qui est raisonnable pour l’un ne l’est pas pour l’autre. En tout cas, cette dame montre l’exemple en prenant ses responsabilités sur son épaule... Il nous faut aussi prendre exemple sur un groupe d’Ecroignard qui fabrique de petits «kanwars» et qui est réputé pour sa discipline lors des processions en file indienne (voir aussi «Confection des ‘kanwars’ : quand les aînés cèdent la place aux jeunes» dans l’express du samedi 2 mars). Il faut aussi faire taire ces voix irresponsables qui ne voulaient pas que la taille des kanwars soit réglementée et qu'ils voulaient exercer un chantage religieux, infect, criminel, sur les lois de la République. Ces avocats du diable et ces socio-culturels de la honte, qui se sont érigés comme des défenseurs de 'grands kanwars', portent une lourde responsabilité devant l'histoire. En utilisant la religion, ces pyromanes divisent le pays et tuent nos jeunes...