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Euro-2024
Cristiano Ronaldo, l'étoile a pâli pour de bon
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Cristiano Ronaldo, l'étoile a pâli pour de bon
Impuissant pour empêcher l'élimination du Portugal, Cristiano Ronaldo a encore été fantomatique hier vendredi le 5 juillet en quarts de finale contre l'équipe de France (0-0, 5-3 t.a.b), un déclin devenu irrémédiable lors, peut-être, de sa dernière grande compétition internationale.
A l'issue de la séance de tirs aux buts, il n'a pas fondu en larmes, comme au tour précédent lorsqu'il avait manqué un pénalty. Il est juste resté éteint, avant de glisser quelques mots de consolation à l'autre vétéran Pepe, 41 ans, en pleurs lui.
Lorsque l'on joue encore à 39 ans, c'est que l'on a soif de records, que l'on veut repousser les limites. Hélas pour les Portugais et lui, Cristiano Ronaldo ne gagnera pas un second Euro après 2016. Il ne battra pas non plus l'un des records qu'il était probablement venu chercher, le titre de plus vieux buteur dans un Euro.
En cinq matches de cette édition allemande, «CR7» n'a inscrit aucun but. Sa chance, c'était peut-être contre la Turquie, mais il a préféré, et c'est tout à son honneur, faire la passe à son lieutenant Bruno Fernandes, pour un but assuré de son équipe.
Vendredi soir, il a livré l'un de ses matches les plus insipides depuis longtemps en sélection. Le public portugais avait pourtant encore de grands espoirs à entendre les encouragements dont il a bénéficié à l'échauffement.
Et à certains moments, devant des restes de magie, comme un grand pont sur Eduardo Camavinga (51), les fans se sont volontiers enflammés pour leur capitaine.
Mais ce fut bien maigre. A la mi-temps, Ronaldo qui dans sa carrière a toujours aimé attirer la lumière n'a touché que 11 ballons. Il n'était certes pas dans une position simple, en pointe face aux deux monstres que sont sur cette compétition les défenseurs William Saliba et Dayot Upamecano.
Les deux l'ont mangé à tour de rôle.
Et pour exister, Ronaldo a parfois dû faire le travail ingrat des faux appels et du «pivot gang», comme en avait plaisanté pour son propre cas Kylian Mbappé, son fan de la première heure.
Timide
Ses colossales cuisses l'ont aidé à tenir sur ses jambes pour remplir ce rôle, quand il était pressé dans le dos par les Français, mais les muscles ont semblé bien fatigués et ont nécessité un massage interminable avant que ne commence la prolongation.
Une image en disait long: au milieu du premier acte Cristiano Ronaldo a semblé se préparer pour frapper un coup franc, les jambes écartées et les bras tendus, mais a finalement laissé faire Bruno Fernandes. Une manière de battre sa coulpe? Lors du 8ᵉ de finale contre la Slovénie, le Portugais avait vendangé un nombre incalculable de coups francs.
Mais l'orgueil est revenu. Alors que le temps pressait, à la 85ᵉ minute, il a voulu se charger d'un coup franc dangereux, mais l'a tiré dans le mur.
En tout début de prolongation, Ronaldo manqua ce qu'il n'aurait jamais manqué il y a cinq ans, en plantant dans le sol sa reprise d'un centre de Bernardo Silva. Pas foncièrement surpris, son coéquipier Francisco Conceiçao est tout de suite venu le consoler en lui prenant le visage. Le sélectionneur Roberto Martinez, qui s'était laissé aller à se prendre la tête, a vite applaudi pour rectifier. Tout pour ménager l'idole déchue.
Quelques minutes plus tard, Ronaldo était devancé à la course aux abords de la surface par Théo Hernandez. Il marquera néanmoins le premier tir au but lors de la séance fatidique, observant un temps d'arrêt pour tromper Mike Maignan.
Autre étrange image: lors des pauses de ce long match, alors que ses partenaires échangaient avec leur sélectionneur, Ronaldo restait par terre au milieu de leur cercle, écoutant avec un sourire timide, n'intervenant pas. La passation de génération était consommée.
Même si on le sait, Cristiano Ronaldo serait capable d'annoncer dans 18 mois qu'il veut disputer le Mondial-2026.
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