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CrossFit Grand-Baie: sortir heureux du hangar

3 février 2024, 21:00

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CrossFit Grand-Baie: sortir heureux du hangar

Pas de miroirs aux murs. Dans la salle de sport de CrossFit Grand-Baie, les adeptes s’entraînent ensemble peu importe leur niveau. Les lieux, repris par le dynamique couple belge Maxime Camara-Lopez et sa compagne Anicée, ont réouvert en janvier.

Quitter la région de Namur, dans le Sud de la Belgique, pour le Nord de Maurice. C’est le grand saut de Maxime Camara-Lopez et de sa compagne Anicée. Depuis janvier, ils ont officiellement repris la box de CrossFit qui donne sur l’autoroute à hauteur de The Vale.

Leur histoire ressemble à un conte de fée. «Nous sommes venus en vacances à Maurice en avril 2023. Après un mois ici, nous sommes tombés amoureux de la gentillesse, de la culture et de l’ouverture d’esprit des Mauriciens.»

Est-ce qu’en préparant ce voyage, le couple envisageait de s’installer chez nous ? «Absolument pas», assure le nouveau propriétaire de CrossFit Grand-Baie. «C’était juste des vacances.» Au cours de ce premier séjour, ils louent une voiture. A la fin de la location, le compteur affiche «2500 km sur toute l’île. Nous avons vraiment fait le tour».

Comme le couple est sportif, pendant ces vacances, il décide de se maintenir en forme chez CrossFit à Tamarin. C’est le déclic. «Ils nous ont dit que la box de CrossFit à Grand-Baie était à vendre», explique Maxime Camara-Lopez. «Ni une, ni deux, nous avons sauté sur l’occasion.»

cross fit 3.jpg

Est-ce qu’ils étaient déjà dans le domaine du fitness avant de reprendre la box ? Maxime Camara-Lopez dit ne pas souhaiter se mettre en avant. Il confie seulement qu’entre autres activités en Belgique, ils avaient déjà une salle de sport. «On voulait vivre une autre expérience non seulement pour le petit (NdlR : ces jeunes parents ont un petit bout de chou âgé de deux ans et demi), mais aussi pour nous.»

Que souhaitent-ils offrir à leur enfant qu’il n’y a pas en Belgique ? Le ton du père de famille change. «On voudrait d’une vie apaisée. En Europe, on vit à 100 à l’heure. Ici, on le fait plus calmement.» Exemple : quand nous l’avons rencontré le lundi 29 janvier dernier dans sa salle de sport, il n’y avait pas école à cause d’un avis de fortes pluies. «Cela ne nous dérange. Le petit est avec nous à la box. On vit avec le temps.» Avec la plage et les activités annexes, «qu’il n’y a pas en Belgique».

L’un des profils récurrents d’expatriés chez nous, ce sont les retraités qui veulent profiter de la vie au soleil. Ce qui ne correspond pas à Maxime Camara-Lopez et sa compagne Anicée. Lui a 31 ans, elle en a 34. «C’est vraiment la gentillesse des gens qui nous a donné envie de venir. C’est quelque chose qu’on ne trouve plus en Europe», répète l’entrepreneur. Oui, mais la gentillesse des gens, cela ne suffit pas pour prendre une décision aussi importante que celle de l’expatriation, non ? Quand l’opportunité de reprendre la box de CrossFit s’est présentée, «on s’est dit qu’on allait venir vivre ici, mais qu’est-ce qu’on allait faire ?» Le couple prend alors contact avec le propriétaire qui souhaite vendre sa salle de sport. «On s’est mis d’accord après deux rencontres. Une semaine après être rentrés en Belgique, il nous a dit que c’était à nous.»

Qu’en est-il des procédures administratives pour s’installer à Maurice ? «Cela a été simple pour nous parce que nous n’étions pas pressés.» Les démarches se sont étalées d’avril 2023 à leur installation effective en janvier 2024. Le couple est revenu à Maurice en octobre 2023 «pour faire tous les tests nécessaires pour obtenir les permis, y compris la radiographie des poumons et les prises de sang. Nous sommes venus deux fois à Maurice et la troisième fois c’était pour s’installer. Je pense que c’est plus difficile de venir à Maurice que d’aller en Europe. À Maurice, les choses sont cadrées. Cela nous convient, parce qu’au moins cela n’ouvre pas la porte à tout le monde», estime Maxime Camara-Lopez.

cross fit 2.jpg (Le CrossFit fait travailler tout le corps.)

Trois jours de compétition en mars

Retenez les dates aura trois jours de compétition entre les deux : les 2, 9 et 16 mars, il y box de CrossFit, celle de Grand-Baie et celle de Tamarin. Ces épreuves ont une dimension internationale. Les participants visent la qualification aux quarts de finale de l’Open 2024. La finale se tiendra aux Etats-Unis. Des catégories kids, senior, personnes à mobilité réduite sont prévues, en sus de la catégorie adulte.


CrossFit, un concept américain

Pas de miroirs au mur. Le décor est celui d’un hangar. Les t-shirts qui tapissent les murs «nous ont été donnés par des pratiquants du CrossFit du monde entier», explique Maxime Camara-Lopez, propriétaire de cette salle de sport. C’est comme une tradition, quand un adepte de CrossFit va dans une box quelque part dans le monde, il y laisse l’un de ses t-shirts.

Les nouveaux propriétaires ont repris la salle en décembre 2023. Elle est réouverte officiellement depuis janvier 2024. «Le CrossFit n’est pas encore très connu à Maurice», convient le coach. Il précise que CrossFit Grand-Baie et la box de Tamarin appartiennent à différents propriétaires. «Le Cross Fit c’est une famille, il y a du boulot pour tout le monde. Plus il y a de box, plus nous pourrons organiser des compétitions entre les salles. Nous touchons beaucoup d’expatriés mais aussi des Mauriciens, des entrepreneurs», indique-t-il.

Les tarifs démarrent à Rs 4 200 l’abonnement pour un mois. «Chez nous, il y a toujours un coaching derrière», justifie Maxime CamaraLopez. «Qu’il y ait 10 ou 15 personnes, nous aurons toujours l’œil sur tout le monde, pour vérifier que les mouvements sont faits correctement pour ne pas se blesser».

La formule proposée, c’est une heure de cours avec échauffement, une progression technique et un effort intense. Quel que soit le niveau de l’abonné, les séries d’exercices sont inscrites au tableau. Ce qui change c’est le nombre de répétitions, les poids en plus ou en moins. «Ce qui fait communauté, c’est que tout le monde s’entraîne ensemble. La personne qui fait du CrossFit depuis 10 ans sera avec la personne qui a commencé il y a une semaine.»

Pour le coach, la «beauté» de la communauté c’est aussi que «le restaurateur du coin va s’entraîner à côté du pilote d’avion». Chez CrossFit, insiste le propriétaire, «tout le monde se parle, tout le monde se dit bonjour». Sont proposées, trois séances le matin et deux séances l’après-midi. La box s’ouvre à 6 h 30. «Ceux qui souhaitent s’entraîner seuls ont déjà de la pratique. Nous travaillons tout le corps. C’est un concept fonctionnel.» Avec fierté, le coach nous désigne des adeptes âgés d’une soixantaine d’années, qui en paraissent dix de moins.

C’est aussi une salle de sport toutou friendly. «Chez nous c’est familial. Tout le monde peut venir avec son chien.» Les deux spécimens que nous avons rencontrés étaient particulièrement sages et câlins.

Il y a aussi un programme de Work Out of the Day (WOD) Beach, quand la communauté va faire du sport à la plage de Mont-Choisy, une fois par mois. «Le CrossFit c’est la communauté de sport mais aussi de détente.»