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Cruauté criminelle : «Enn zanimo sa...», l’ensauvagement gagne notre pays

18 juillet 2025, 10:30

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Cruauté criminelle : «Enn zanimo sa...», l’ensauvagement gagne notre pays

Des crimes sont commis partout dans le monde. Mais il y a crime et crime. Les crimes commis dans notre pays brillent par leur atrocité, leur cruauté, leur sadisme. Comment expliquer de telles monstruosités dans le pays dit le plus paisible en Afrique ? Auparavant, quand une femme battue se plaignait à la police, cette dernière se contentait de la calmer. «Ou kone li tinn bwar, dime li pou dimann ou eskiz.» De nos jours, elles ne sont pas seulement battues, mais sauvagement torturées, défigurées, bottées à coups de pied. Certaines se taisent parfois pendant des mois, voire des années, pour sauvegarder leurs enfants. Maurice ne connaissait pas cette bestialité avant.

🔴 Glaçant !

Sans tomber dans le sordide, quelques exemples récents. Une femme scalpée à coups de sabre… cas encore non résolus comme ceux de Vanessa Lagesse et Nadine Dantier laissent à penser qu’elles ont été massacrées… victime d’une cinquantaine de coups de couteau : pourquoi cinquante… un crâne retrouvé détaché du corps dans un sac en plastique… il veut trancher la gorge de sa femme devant leur enfant… une victime désossée et jetée en pièces détachées… un agent politique retrouvé brûlé dans un champ de canne… une fillette de neuf ans enlevée à la sortie de l’école… la mode est au kidnapping en plein jour… une famille pauvre vend son enfant à de vieux pédophiles de passage… trois jeunes violent une vieille grand-mère… deux vieilles ligotées, bâillonnées, battues avec un sac en plastique sur la tête… d’autres étouffées par un matelas… des femmes séquestrées pendant plusieurs jours au bon vouloir des kidnappeurs… un jeune appâte une fille qui se retrouve en compagnie inattendue de deux autres qui la violent et menacent de diffuser les images sur les réseaux sociaux. Ne parlons pas des dizaines d’autres cas les uns plus sanglants que les autres… Ensauvagement est le seul terme à pouvoir qualifier ces crimes.

🔴 Pour quelles raisons ?

Qu’est-ce qui explique ces actes atroces ? Ce ne sont pas des cas isolés. On en trouve chaque semaine et ce n’est pas pour faire dans le sensationnalisme. On se bouche les yeux et les oreilles. Des études ont-elles été effectuées non sur ces tueries, mais sur le niveau de violence monstrueuse comme celle des prédateurs qui ont enlevé une fillette aux abords de l’école. Des sociologues se sont-ils penchés sur ce phénomène ?

C’est trop facile d’invoquer l’alcool ou la drogue. D’autres mettent en avant des crises de folie passagère. Et ils sont toujours en liberté ? Pourquoi ne pas oser admettre que ces crimes relèvent du sadisme pur et qu’il y aurait donc des sadiques qui se baladent dans la nature. A-t-on soumis ces bourreaux à des interrogatoires serrés non seulement par la police mais aussi en présence de psychologues ou de ceux qui étudient le comportement humain et ses dérives ? Pourquoi dans le passé ces crimes n’étaient pas aussi glaçants ? Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un être pour qu’il assène une cinquantaine de coups de couteau à sa victime ?

Certains cas sont explicables. Une femme à force d’être terrorisée a fini par tuer son bourreau à coups de… ciseaux ! Interrogés, certains remettent en cause – non sans raison – l’influence néfaste des réseaux sociaux. D’autres s’en prennent aux jeux vidéo. En réalité des jeux de massacre qui consistent à tuer à tout berzingue. Pas faux !

🔴 Féminicides

Une tare de notre société qui doit avoir des causes physiques ou psychiques. Ces cas sont légion. Certaines n’en peuvent plus et dénoncent mais beaucoup se taisent sur leur martyre pour protéger les enfants de maris ou conjoints, qui les prennent pour des punching-balls. Ne pas s’arrêter à des explications simplistes.

Le nouveau pouvoir semble bouger sur la protection de ces femmes battues, notamment pour leur trouver des centres de refuge. Il faudrait qu’un personnel qualifié s’y trouve pour les écouter, les responsabiliser, les défendre. Les renvoyer chez elles comme on le faisait dans le passé équivaut à les ramener à l’abattoir. Vous connaissez l’anecdote des super machistes : «Frappe-la. Tu ne sais pas pourquoi mais elle, elle le sait !» Voilà ce qui est l’argument pour justifier des comportements bestiaux.

Si on cherchait du côté des antécédents de ces hommes, un complexe de ne plus être le maître parce que la femme travaille et gagne aussi de l’argent, ce qui l’infériorise à ses yeux. A-t-il peur de perdre sa femme qui bénéficie enfin d’un peu plus de liberté ? Ne se sent-il plus à la hauteur sur le plan sexuel et réagit en conséquence de peur qu’elle aille chercher ailleurs. Pour rester dans le glauque, il existe aussi quelques hommes qui se font tancer (pas danser) par quelques femmes tabarden.

Il est logique que nous imputions ces problèmes à des failles dans l’éducation. Le nouveau pouvoir doit procéder à un recrutement et à une formation solide aux assistant (e)s sociaux/les qui doivent œuvrer sur le terrain. Il faut s’attaquer à ces problèmes en amont et non en aval parce qu’il est évident qu’un manque d’éducation minimum pourrait expliquer ces travers meurtriers indignes d’une société qui se veut civilisée.

Les cas mentionnés plus haut se multiplient. La justice sévit mais avec beaucoup de retard ; l’école se préoccupe de l’instruction et du savoir mais d’éducation, premier devoir des parents, ne semble plus jouer son rôle et échappe même aux parents. Des mesurettes ne suffiront pas pour endiguer la quantité et la bassesse de ces actes qui devraient nous faire honte. Et si on créait de vraies brigades d’assistant(e)s sociaux/les bien formé(e)s. Elles pourraient intervenir à la racine même du mal dans les crèches, les familles vulnérables dans certains quartiers, en milieu scolaire. Cet ensauvagement va perdurer si on ne s’attaque pas aux racines mêmes. Ou alors vogue la galère et cachons la honte que nous devrions tous ressentir. Un crime en soi.

Nou disan bwi!

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