La situation à la Central Water Authority (CWA) est tendue depuis la démission de Yousra Lalmahomed, la Chief Internal Auditor de l’organisme. Elle dénonce dans sa lettre de démission, soumise il y a quelques jours, des cas présumés de violence verbale, d’intimidation et de représailles à la suite de ses signalements de problèmes de contrôle interne liés au projet In-House Pipe Replacement Program. Ces allégations mettent en lumière des tensions au sein du Head Office de la CWA, impliquant notamment Prakash Maunthrooa, proche du Premier ministre et General Manager de la CWA.

Depuis quelque temps, la CWA est confrontée à une crise sans précédent : de nombreux membres clés de son personnel quittent l’institution. La vague de départs massifs provoque une onde de choc dans l’entreprise, mettant en lumière des problèmes de gestion graves et croissants. Parmi les autres démissions notables figure un Top Management qui a même porté plainte pour violence au travail et entame des poursuites au civil pour constructive dismissal. Depuis août 2023, plus de 30 employés ont quitté l’entreprise, dont certains ont pris un congé sans solde, laissant l’organisation dans un état de crise profonde. Ces départs auraient été motivés par des conflits persistants avec la nouvelle direction et des pratiques abusives de gestion.

Yousra Lalmahomed, en poste à la CWA depuis 2019, assumera ses fonctions jusqu’à la fin de ce mois-ci. Dans sa lettre de démission, elle exprime son inquiétude quant aux motivations derrière ces actions, affirmant qu’elles semblaient être une tentative pour la faire taire ou la punir pour avoir rempli ses responsabilités professionnelles. Sa lettre de démission met en évidence une atmosphère hostile qui entrave son efficacité dans l’exercice de ses fonctions, soulignant que tout environnement professionnel devrait proscrire toute forme de harcèlement.

Elle souligne également son travail accompli en tant que Chief Internal Auditor, mettant en avant les améliorations qu’elle a apportées aux contrôles internes de la CWA. Cependant, elle déplore le fait que malgré ses efforts pour résoudre les problèmes de manière appropriée, aucune mesure significative n’a été prise. Son rôle en tant que Chief Internal Auditor l’a amenée à identifier des problèmes de contrôle interne liés au projet In-House Pipe Replacement Program de la CWA, impliquant le remplacement de vieux tuyaux dans plusieurs régions du pays. Elle affirme que depuis qu’elle a signalé ces problèmes, elle est confrontée à une série de difficultés, notamment des actes de violence verbale, d’intimidation, de harcèlement et des représailles.

La tension s’est exacerbée avec la communication de deux mémos qui contiendraient des accusations discriminatoires et diffamatoires à l’encontre de Yousra Lalmahomed. Ces mémos ont été perçus comme une forme de harcèlement visant à la faire taire ou à la punir pour avoir soulevé des questions importantes concernant les pratiques internes de l’organisme. Yousra Lalmahomed fait aussi mention de l’Internal Audit Plan 2023/24 de la CWA qui n’a pas été approuvé par le conseil d’administration, ce qui a entravé les progrès du département d’audit interne. Le projet In-House Pipe Replacement Program soulève des questions notamment en raison des contrats attribués pour ces travaux et le choix de prestataires et les processus de sélection.