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Retombées de l’incident de la course en ligne femmes des JO de Paris

Cyclisme: «Kimberley Lecourt sera plus aguerrie en 2028 et aura une grande chance de médaille»

12 août 2024, 14:00

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Cyclisme: «Kimberley Lecourt sera plus aguerrie en 2028 et aura une grande chance de médaille»

Jean-Philippe Lagane (à dr.) aux cotés de Mathieu Leblanc, ancien champion de Maurice de cyclisme sur route, lors de l’épreuve en ligne féminine des JO, le dimanche 4 août.

La désillusion a été immense pour Kimberley Lecourt-Pienaar et pour le camp mauricien lors de la course en ligne féminine des Jeux Olympiques de Paris 2024. La faute à un incident mécanique à 60 kilomètres de l’arrivée. Frustrant car la double championne de Maurice 2024 était bien placée parmi les 15 premières places. Toutefois, le président de la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC), Jean-Philippe Lagane ne veut pas jouer le «blame game».

«C’est un incident malheureux. C’est dommage mais ce sont des choses qui peuvent arriver dans le vélo», résume Jean-Philippe Lagane. Celui-ci préfère voir le coté positif des choses. «C’est une expérience dont nous avons tous appris. Ceci nous servira à l’avenir.»

«Cependant, je pense que Kimberley appréhendait cette participation aux JO car c’était sa première participation. Elle est encore tendre dans le métier. Ce qui est arrivé est arrivé. Avec son équipe (AG Insurance-Soudal), elle a l’habitude d’avoir des oreillettes. Et là, le directeur sportif peut suivre la course de son cycliste en temps réel et intervenir très vite s’il y a un problème. Là, les oreillettes étaient interdites. Elle a certainement paniqué. Elle aurait peut-être dû attendre que sa voiture technique arrive avant de s’arrêter. Parce qu’avec sa roue cassée, elle pouvait toujours continuer à rouler mais pas vite. Sa voiture est passée à coté d’elle sans la voir. Les voitures étaient en double file. Cela peut arriver. Elle a fait appel à Yannick Lincoln qui n’a pas l’habitude de faire ce travail. C’était une grande chance de médaille pour le pays, certes, mais on ne peut revenir en arrière», indique Jean-Philippe Lagane.

Pour l’homme fort du cyclisme mauricien, «Kim sort grandie de ces Jeux et se concentre déjà sur sa prochaine épreuve, le Tour de France féminin. Je pense qu’elle sera plus aguerrie pour les Jeux de 2028 à Los Angeles et qu’elle aura une grande chance de médaille. J’espère qu’elle fera confiance à l’équipe de la fédération.»

Par ailleurs, le président de la FMC se dit satisfait de ce qu’a réalisé Christopher Lagane dans la course en ligne masculine. «Christopher avait deux choix. Soit il restait dans les roues en sachant que quand les grosses cylindrées allaient enclenché la bagarre, il serait lâché et finirait peut-être 60e dans l’anonymat le plus total, soit il prenait l’échappée matinale et montrait le maillot national. Et je crois qu’il a bien fait de choisir la seconde option. Trevor Court (le head coach) lui avait d’ailleurs exposé ces deux options. Il aura fait plus de 180 km devant. C’est une source de satisfaction», indique-t-il.

S’agissant de la course de vélo tout terrain (VTT) lors de laquelle Aurélie Halbwachs-Lincoln a chuté et contrainte d’abandonner après le premier tour, Jean-Philippe Lagane dira que si l’on ne dispose pas d’une vraie piste de cross-country olympique (XCO), on ne progressera pas.

Qu’on se le dise, à chaque édition des JO, le circuit de VTT est plus technique que lors de la précédente. «J’ai eu l’occasion de voir le parcours à Paris. Si on ne met pas en place une piste de ce type à Maurice, ne serait-ce qu’un Top 15 sera inatteignable. Il faudra essayer de trouver un propriétaire terrien qui sera disposé à mettre à disposition un terrain pour qu’un circuit puisse être construit. Il y a aussi les terres du gouvernement à Saint Martin qui pourraient accueillir une telle infrastructure. Il s’agira de trouver une formule. Sinon, à chaque fois, nos représentants se retrouveront devant une tache insurmontable», explique le président de la FMC.

«Aurélie avait passé les obstacles du circuit lorsqu’elle a effectué la reconnaissance mais en course, les conditions étaient bien différentes. Avec la pression, elle a été poussée à l’erreur et a chuté. C’est ce qui arrive quand on n’est pas habitué à évoluer sur ce type de parcours», conclut Jean-Philippe Lagane.