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Nécrologie

Décès de Philippe Henry: adieu champion !

2 mai 2024, 10:00

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Décès de Philippe Henry: adieu champion !

La grande famille des courses est en deuil. Les professionnels ainsi que les amateurs du sport roi se sont réveillés hier avec une bien triste nouvelle. L’ex-entraîneur champion, Philippe Henry, venait de pousser son dernier soupir.

Âgé de 74 ans, l’illustre entraîneur a tiré sa révérence au terme d’une longue maladie. Avec un palmarès à faire pâlir d’envie, Philippe Henry pouvait se targuer d’être l’un des meilleurs entraîneurs que le turf mauricien ait jamais connus. Ses victoires au Champ-de-Mars ne se comptent plus. Lui qui a débuté en fanfare comme entraîneur pour le compte de l’écurie Rousset en 1986, en remportant le Maiden avec Lucinius, a bouclé sa carrière avec 687 succès pour 12 titres d’écurie championne. Des courses classiques, Philippe Henry en a raflé 19 pendant sa carrière. Il a été associé à de très bons chevaux comme Wild Amber, Chequers, Lucinius, Lines Of Power, Sea Warrior, Rythmically, Perfect Warrior et Etro.

Personnalité très respectée, Philippe Henry a toujours fait preuve d’une rigueur exceptionnelle durant sa carrière. Assoiffé de succès, il plaçait toujours la barre plus haut à l’aube de chaque saison. Ce ne sont pas ses jockeys qui nous diront le contraire. Le jockey Jeffrey Lloyd, qui a connu une très forte dose de succès sous la houlette de Philippe Henry à Maurice, avec plusieurs titres de jockeys champions, tient en si haute estime l’homme qu’il a consacré un chapitre de son livre The Guv Overcoming The Odds à l’intention de son parcours à Maurice sous la houlette de cet entraîneur. On peut ainsi lire dans cet ouvrage une petite anecdote démontrant le sérieux de Philippe Henry dans son métier. «The first Friday Night. I followed my first drink with a second one. Philippe was watching and in his strong French accent inquired, ‘Two drinks Jeffrey?’» Plus loin, Jeffrey Lloyd décrit l’entraîneur comme «a brillant trainer. During my second season, my partnership with Philippe Henry which had always been so strong became increasingly dominant making winning difficult for the other yards». Il ne pouvait être plus clair.

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Glen Hatt, l’autre jockey sud-africain, garde également de très bons souvenirs de Philippe Henry, même s’il n’a pas évolué aussi longtemps que Jeffrey Lloyd sous ses couleurs. «Je suis très attristé d’apprendre que Philippe Henry est décédé. J’ai eu l’occasion de monter pendant de longues saisons de courses pour lui et le moins que je puisse vous dire, c’est que je n’ai pas rencontré beaucoup d’entraîneurs dans ma carrière qui soient aussi professionnels que lui. J’ai passé du temps avec sa famille. C’était quelqu’un de formidable et même après la fin de mon contrat, nous sommes restés en contact. Je lui ai même suggéré quelques chevaux pour Maurice. Jeffrey Lloyd était le jockey numéro de Philippe Henry, mais pendant le temps où j’ai monté pour lui, il m’a donné tout le support. He was a perfect gentleman.» Outre ces deux noms ronflants du turf sud-africains, Philippe Henry a travaillé avec des jockeys de renom à l’instar de l’Australien Graham Horselman, Peter Barnett et Mark Sestich, sans compter Karl et Basil Marcus.

De nombreuses personnes ont commenté le décès de Philippe Henry sur les réseaux sociaux, décrivant notamment un vrai professionnel qui a contribué à la beauté des courses à Maurice. À toute la famille Henry, L’express-Turf tient à présenter ses plus vives condoléances. Adieu champion !