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Tempêtes tropicales
Des arbres devenus moins résistants
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Tempêtes tropicales
Des arbres devenus moins résistants
Malgré l’absence de vents cycloniques d’Eleanor, plusieurs arbres sont tombés, obstruant les routes.
L’absence de cyclones favorise la fragilisation des arbres. D’autre part, de nombreuses espèces plantées sont inadaptées à notre région, les rendant moins appropriées à notre climat cyclonique. Les arbres sont plus susceptibles de se casser sous une pression légèrement supérieure à la normale.
Malgré le passage d’Eleanor à proximité de la côte de Maurice, aucun vent cyclonique n’a été enregistré en raison de son petit diamètre. La forte tempête tropicale s’est légèrement intensifiée lors de son passage à l’est de l’île, avec des vents variants de 119 km/h à 166 km/h près du centre. Le National Disaster Risk Reduction and Management Centre n’a pas signalé de dommages majeurs. Cependant, comme le montrent les images prises pendant l’alerte cyclonique III, plusieurs arbres et branches sont tombés sur les routes à travers l’île. Sans compter les chutes chez des particuliers. Les autorités ont dû intervenir pour dégager les routes obstruées.
Les arbres sont-ils devenus moins résistants ? Vincent Florens, écologue, explique. «S’il n’y a pas eu de cyclone depuis un certain temps, il peut y avoir une fragilité des arbres, que ce soit en raison de leur croissance ou du poids des branches qui s’alourdissent avec les feuilles et les fruits, ou encore du pourrissement graduel des branches, pas toujours visibles de l’extérieur et aussi en raison d’attaques d’insectes. Ainsi, les arbres deviennent plus susceptibles de se casser sous une pression légèrement supérieure à la normale.» Cependant, même si ces arbres sont devenus moins résistants, des cyclones réguliers contribueront à éliminer les fragilités des forêts.
De plus, depuis quelques décennies, il y a eu une augmentation de plantation d’arbres et de pépinières. Comme beaucoup de ces arbres ne sont pas des espèces appropriées à notre région, ils sont vulnérables aux tempêtes. «De nombreuses espèces à bois mou poussant rapidement ont été privilégiées dans l’aménagement paysager et sont aujourd’hui très répandues. Ces espèces n’étaient pas autant plantées auparavant. Depuis un certain temps, nous n’avons pas connu de cyclones extrêmement forts, ce qui nous a un peu fait perdre l’habitude de nous y préparer.» Rappelons toutefois qu’avec le réchauffement climatique, les phénomènes météorologiques risquent d’être plus violents et imprévisibles.
Comme ces arbres peuvent être dangereux et provoquer des accidents lors de leur chute ou nécessiter des interventions coûteuses, selon l’écologue, il aurait été plus judicieux de planter des arbres résistants, même si leur croissance est plus lente, soit des espèces indigènes adaptées au climat cyclonique et à longue durée de vie.«Nous ne pouvons pas planter des espèces indigènes partout, mais je préconiserais d’en planter de plus en plus. Elles sont plus résistantes et contribuent à l’identité mauricienne. Parallèlement, leur plantation contribue à rétablir la biodiversité, qui est très menacée.»
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