Actuellement, la situation mondiale de la production d’oignons est difficile en raison de conditions météorologiques extrêmes, notamment en Inde et en Égypte. Les mauvaises récoltes sont dues à des pluies insuffisantes et à une diminution des zones cultivées. Ainsi, l’offre est moindre que la demande.

Afin d’éviter une hausse excessive des prix sur les marchés, les gros producteurs ont mis des restrictions sur l’exportation. L’Inde a imposé une taxe d’exportation de 40 % sur les oignons jusqu’à la fin de l’année, avec un prix minimum de 800 dollars par tonne. En Égypte, important fournisseur en Afrique, les exportations sont interdites depuis le mois de septembre. Quant à l’Europe, plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Autriche et la France sont également affectés par de fortes pluies, le froid et les attaques de parasites.

Qu’en est-il de la production d’oignons au niveau local ? Krit Beeharry, membre de la plateforme Planteurs des îles, indique que la situation à Maurice n’est pas meilleure. La sécheresse, suivie des fortes pluies, s’ajoute aux problèmes déjà existants tels que le manque de main-d’oeuvre et les maladies affectant ces plantes fragiles, en sus du coût de la production. Les planteurs craignent une détérioration de la situation avec les conditions météorologiques défavorables prévues cet été. Krit Beeharry estime donc qu’il est impératif de trouver des solutions concernant les importations car les restrictions imposées par ces pays exportateurs peuvent provoquer des perturbations sur l’approvisionnement. «Cela pourrait impliquer l’exploration de marchés alternatifs ou d’autres mesures comme les subsides afin de prévenir un manque d’oignons sur le marché local.»

Nous avons contacté l’Agricultural Marketing Board (AMB) et le ministère de l’Agro-industrie pour obtenir des informations sur d’éventuels problèmes liés à l’importation d’oignons, ainsi que sur les marchés alternatifs ou d’autres solutions en cas de problèmes. Nous attendions une réponse lorsque nous mettions sous presse.