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Politique

Députés et ministres dans le flou

11 septembre 2023, 09:00

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Députés et ministres dans le flou

Des députés et des membres de partis politiques ne savent pas s’ils doivent démarrer leur campagne électorale sur le terrain. Leurs leaders n’ont pas encore confirmé s’ils auront une investiture lors des prochaines élections générales. Les ministres et les députés de la majorité sont les plus concernés par ce dilemme, d’autant plus que dans l’entourage de Pravind Jugnauth, le leader du Mouvement socialiste militant (MSM), on affirme qu’il y aura de nouvelles têtes parmi les candidats. D’ailleurs, le parti soleil recrute en ce moment même des professionnels dans différentes circonscriptions qui ont comme consigne de «travailler» le terrain, dit-on.

Un de ces «professionnels», apprend-on, ne rate pas une occasion de le dire après des sessions de prières dans la circonscription n°13 (Rivière-des-Anguilles–Souillac). Il prétend avoir été envoyé par la direction du MSM pour labourer le terrain dans le Sud et qu’il serait candidat aux prochaines élections générales. Renganaden Padayachy et Kailesh Jagutpal sont les élus du MSM du n°13 alors qu’Ismael Rawoo est l’élu du Muvman Liberater. Quelques ministres ne savent pas non plus si Pravind Jugnauth appréciera suffisamment leur performance pour leur accorder une investiture lors des prochaines élections alors que quelques-uns ont fait l’objet de critiques.

Ce flou ne concerne pas uniquement le gouvernement. Il y a une quasi-certitude que la majorité des députés de l’alliance Parti travailliste (PTr), Mouvement militant mauricien (MMM) et Parti mauricien social-démocrate (PMSD) aura une investiture pour les prochaines élections générales. Il pourrait y avoir une séance de «musical chairs». Il n’est pas à écarter que quelques députés soient appelés à poser leur valise dans une autre circonscription.

Des doutes subsistent aussi parmi les membres des différents partis, dont de potentiels candidats, qui occupent les 20 circonscriptions depuis les dernières élections. Mais il n’y a que trois places par circonscription. Nombreux sont ceux qui devraient céder leur place au nom de l’alliance PTr-MMM-PMSD. «En gros, les trois partis ont déjà finalisé la liste de leurs candidats, mais dans une alliance, il y a des compromis à faire. Quelques potentiels candidats devraient quitter la circonscription qu’ils occupent durant des années pour migrer ailleurs. En général, nous savons qui seront les candidats», soutient un membre du MMM, qui maintient que la liste des candidats de son parti est pratiquement prête.

Pour sa part, un membre du PTr affirme que la situation politique n’est plus comme en 1976 ou au début des années 80 quand les électeurs votaient des symboles. «Mem pié banann ti kapav éli sou sinbol enn parti a lépok.» Il ajoute : «Désormais, les électeurs savent lire. Ils scrutent le profil des candidats. Les jeunes, eux, parcourent les réseaux sociaux pour dénicher des failles ou des erreurs commises par des candidats. D’où l’importance de prendre son temps pour chercher les candidats potentiels. D’ailleurs, être membre du PTr ne veut pas automatiquement dire être candidat. Tout le monde doit travailler sur le terrain, mais pas pour être candidat. Il faut le faire pour le parti et pour l’alliance.»

De plus, ajoute notre source, il y aura des professionnels qui sont des candidats potentiels du PTr. «Pour qu’il n’y ait pas de persécution ou pour ne pas embarrasser leur employeur, il est préférable qu’ils restent dans l’ombre pour le moment.»