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Droits des travailleurs
Des ex-employées de Star Knitwear demandent l’intervention de l’État
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Droits des travailleurs
Des ex-employées de Star Knitwear demandent l’intervention de l’État

Ces licenciées de l’usine Star Knitwear demandent que leurs droits soient respectés. © Tony Fine
Elles ne comptent plus autant sur le soutien de leur syndicat après une rencontre infructueuse lundi après-midi au ministère du Travail à Port-Louis. Ces quelques femmes, anciennes employées de l’usine textile Star Knitwear, ont été licenciées la semaine dernière par la direction. Désormais, elles entendent mener leur lutte seules afin d’obtenir leur compensation et demandent l’intervention du gouvernement pour faire valoir leurs droits.
«Nous pensions rencontrer le ministre du Travail, Reza Uteem, mais une fois sur place, nous nous sommes retrouvées face à de simples officiers du ministère», déplore Rekha Gungoo, qui a pris l’initiative de rassembler d’autres femmes dans la même situation. «Après cette rencontre, nous avons le sentiment que nos droits ne seront pas respectés. Nous sommes très découragées.»
Face à cette situation, elle et ses collègues, mises à la porte, estiment devoir mener leur combat seules. «Au moins, qu’on nous paie notre compensation pour que nous puissions démarrer une petite entreprise», plaide Rekha Gungoo. Elle regrette que parmi ces femmes présentes, toutes sont des mères de famille qui ne s’attendaient pas à être licenciées du jour au lendemain.
Elle s’interroge également sur le recrutement de travailleurs étrangers alors que des Mauriciens sont disponibles et prêts à travailler. «Les étrangers semblent avoir plus de chances que nous, alors que nous vivons ici et que nous avons toujours travaillé pour le pays», dénonce-t-elle. Elle ajoute que les travailleurs locaux devaient parfois se contenter d’un simple morceau de pain par jour pour économiser du temps et pouvoir continuer à travailler. Elles lancent un appel au Premier ministre, Navin Ramgoolam, afin qu’il accepte de rencontrer celles qui ont contribué à l’avancement de l’économie au prix de leur santé et de leur vie de famille.
«De nombreuses femmes quittent leur maison très tôt le matin pour aller travailler à l’usine. Elles laissent leurs enfants à leurs proches dans l’espoir de leur offrir une vie meilleure», explique Rekha Gungoo.
Elle demande au gouvernement de se saisir du dossier de Star Knitwear et croit que le licenciement de 240 personnes ne peut être le fruit d’une décision anodine. Elle interpelle également les organisations censées défendre les droits des femmes, leur demandant de soutenir ces travailleuses, souvent sans éducation, dans leur combat pour obtenir leur compensation.
Lors de cette rencontre, quelques officiers de Star Knitwear étaient également présents. Il en ressort que l’entreprise prévoit d’effectuer le paiement des indemnités aux employés licenciés d’ici un an.
Selon nos informations, quelques travailleurs étrangers remerciés ont, quant à eux, été réintégrés la semaine dernière. Par ailleurs, un autre groupe d’employés licenciés a déjà contacté un avocat pour assurer leur défense.
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