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Harcèlement en ligne

Des femmes violemment insultées dans des vidéos virales

3 juillet 2025, 15:06

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Des femmes violemment insultées dans des vidéos virales

Une enquête a été ouverte par la Cybercrime Unit du CCID depuis ce lundi 30 juin, après qu’une famille ait signalé une série d’attaques malveillantes circulant sur les réseaux sociaux. Au cœur de cette affaire : plusieurs vidéos montées et diffusées sur Facebook et TikTok, dans lesquelles l’auteur s’en prend violemment aux membres de cette famille, avec une cruauté particulière à l’égard des femmes.

Dans ces vidéos, les femmes sont nommément visées et font l’objet d’un flot d’insultes d’une rare vulgarité. L’auteur y tient des propos sexistes, humiliants et dégradants, allant jusqu’à les qualifier de manière outrageante et offensante. Certaines séquences contiennent des insinuations graveleuses et des termes choquants, provoquant une grande détresse au sein de la famille visée. Pour les proches, il ne s’agit pas de simples critiques, mais d’un véritable acharnement à caractère haineux.

Les attaques ne s’arrêtent pas là. L’auteur accuse également cette famille, sans aucun fondement, d’être impliquée dans le meurtre de Soopramanien Kistnen, dit Kaya. Une allégation extrêmement grave qui vient aggraver le caractère diffamatoire de ces contenus.

Les vidéos incriminées ont été publiées par une page Facebook nommée « La Vérité pour triomphait », gérée à partir d’un faux profil, selon les premiers éléments de l’enquête. L’auteur agit sous couvert d’anonymat, multipliant les fausses accusations et les contenus diffamatoires.

Face à cette campagne de haine en ligne, les membres de la famille concernée se sont rendus au CCID lundi, accompagnés de leur homme de loi. Ils ont affirmé laisser toute l’affaire entre les mains de la police et souhaitent que l’auteur soit identifié et puni pour le tort causé. « Ce qu’il fait est inacceptable. Il salit notre nom et insulte nos filles, nos mères, nos sœurs. Nous voulons que justice soit faite », a déclaré un proche.

Mardi matin, l’unité informatique (IT Unit) de la police a procédé à l’analyse des téléphones portables des victimes afin de collecter les preuves numériques nécessaires. À ce stade de l’enquête, un suspect a été identifié et se trouve dans le viseur des enquêteurs.

Le contenu partagé, souvent diffusé à partir de profils anonymes ou usurpés, va bien au-delà de la calomnie : il s’agit d’une attaque profondément misogyne, humiliante, dégradante, injurieuse et irrespectueuse, qui porte gravement atteinte à la dignité des femmes.

Face à cela, plusieurs organisations de défense des droits des femmes ont exprimé leur solidarité et offert leur soutien aux victimes. Une élue siégeant à l’Assemblée nationale a également exprimé son appui, espérant que justice soit rendue dans les plus brefs délais et que les responsables soient rapidement identifiés et arrêtés. L’enquête suit son cours.

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