Publicité
Terre-Rouge
Des habitants de Morcellement Raffray inquiets face à des vols en série
Par
Partager cet article
Terre-Rouge
Des habitants de Morcellement Raffray inquiets face à des vols en série
La police de Piton a réuni des habitants mardi pour trouver un moyen de résoudre la situation.
Contrairement à l’ambiance festive de fin d’année, les habitants du Morcellement Raffray à Terre-Rouge ressentent une grande inquiétude et des craintes. Depuis le début de décembre, ils sont confrontés à des vols en série et des agressions.
«Le problème a commencé depuis décembre, principalement parce que vers cette période, les gens reçoivent des primes et en profitent pour utiliser leur argent pour faire des achats. Certains en profitent pour nous voler pour un gain facile. Le 5 décembre, en début de soirée vers 19 heures, ils ont même brisé la vitre de la voiture d’une habitante garée devant sa maison, en espérant voler ses biens», raconte N.D., qui habite la région.
Au fil du mois, les cas se sont multipliés. Samedi dernier, relate-t-on, une conductrice d’autobus a été agressée par deux hommes alors que le bus était en service à Morcellement Raffray avant de se diriger vers PortLouis. «Les hommes ont menacé de la poignarder et la femme étant incapable de faire quoi que ce soit, ils lui ont arraché son sac à main qui contenait de l’argent et se sont enfuis.» Depuis, une enquête a été ouverte par la police de Terre-Rouge. «Nous soupçonnons qu’au moins trois personnes âgées d’une vingtaine d’années, une fille et deux garçons, sont impliquées dans ce genre d’affaires. Mais nous ne savons pas avec certitude ce qu’il en est. Nous faisons confiance à la police pour mener son enquête», confie N.D.
Des ouvriers étrangers résidant dans ce quartier seraient également confrontés à ce problème, affirment des habitants, qui déplorent cependant que dans leur cas, la police aurait refusé d’enregistrer leurs plaintes. «Plusieurs ouvriers bangladais, qui travaillent dans une usine à proximité et vivent dans un dortoir ici, se sont fait voler leur téléphone. Toutefois, lorsque leur employeur les a emmenés porter plainte au poste de police de Terre-Rouge, les officiers ont refusé d’enregistrer leur plainte, affirmant qu’ils devaient d’abord apporter le reçu d’achat du téléphone pour prouver que le téléphone volé leur appartenait vraiment et qu’ensuite ils envisageraient d’enregistrer leur plainte. Il ne devrait pas y avoir deux poids, deux mesures pour les personnes ici confrontées au même problème, sur la base de notre nationalité», affirment nos interlocuteurs sous le couvert de l’anonymat.
La vitre de la voiture d’une habitante a été brisée dans la soirée du 05 décembre.
Trouver ensemble une solution
N.D. explique de son côté que ce problème persiste chaque fin d’année depuis un certain temps. «En décembre 2022, nous avons été confrontés au même problème et la police nous a aidés en nous attribuant un véhicule de patrouille en permanence ici jusqu’en mars 2023. La situation s’était considérablement améliorée et nous étions en sécurité. Cette année, nous demandons aux autorités de nous aider à nouveau. Un autre point à considérer est que lorsque nous allons porter plainte, on nous dit qu’il n’y a que 65 policiers affectés au poste de Terre-Rouge. Vu le nombre de localités sous leur juridiction, c’est difficile à gérer. Nous sommes conscients qu’il n’est pas possible d’avoir un policier par morcellement et nous devons faire preuve de prudence de notre côté, mais il faut que nous trouvions ensemble une solution adéquate.»
Après avoir pris connaissance de la situation, les officiers du poste de Piton ont rencontré les habitants du morcellement Raffray mardi. «Ils nous ont assuré que le nécessaire sera fait, et que pour les travailleurs étrangers, des plaintes seront enregistrées car il est inacceptable et ne relève d’aucune disposition de la loi qu’ils doivent d’abord fournir un reçu d’achat pour prouver qu’ils sont bien propriétaires de ce qui leur a été volé. Depuis, nous avons vu des patrouilles dans le quartier. Nous espérons qu’une solution adéquate sera trouvée au plus vite possible», disent des habitants, inquiets.
Sollicité, le Police Press Office (PPO) nous explique que pour résoudre la situation, la vigilance à travers des bike patrols, ainsi que de patrouilles et contrôles par l’ Emergency Response Team et la Divisional Support Unit a été renforcée dans la localité. Une réunion a également eu lieu hier entre des hauts gradés de la police et les habitants, et un suivi régulier de la situation est en cours.
La police fait un appel à la collaboration des habitants cette année également, afin d’obtenir des résultats efficaces comme l’année dernière pour gérer la situation et dissuader les malfrats. Le PPO explique également que concernant les plaintes des travailleurs étrangers, la demande portait sur des documents à fournir sur l’achat de leur carte SIM locale pour aider l’enquête, et non pas sur le reçu d’achat de leur téléphone portable.
Publicité
Les plus récents