Lors d’une conférence de presse tenue ce 30 mai, la commission économique du Mouvement Socialiste Militant (MSM) a exprimé de vives inquiétudes quant à l’accord signé le 22 mai dernier entre Maurice et le Royaume-Uni concernant l’archipel des Chagos. Mahen Seeruttun a affirmé que certains aspects clés, en particulier ceux liés à la souveraineté, demeurent flous.

Il a rappelé que Maurice avait déjà planté son drapeau national sur l’archipel en 2022, soulignant qu’un nouveau geste symbolique de ce type serait désormais inutile. «Le drapeau a déjà été hissé en 2022. Je ne vois pas la nécessité de rejouer cette scène», a-t-il déclaré.

Il s’est également interrogé sur la nécessité d’obtenir une autorisation britannique pour construire en dehors de la base militaire de Diego Garcia. «Est-ce qu’on aura besoin de la permission des Britanniques pour construire sur les Chagos, hors Diego Garcia ?», s’est-il demandé.

Réagissant aux propos récents de l’Attorney General, qui a qualifié l’accord d’octobre 2024 de simple engagement politique sans force légale, Mahen Seeruttun a précisé qu’il s’agissait pourtant d’un accord prêt à être finalisé entre deux Premiers ministres de l’époque.

Selon lui, les modifications introduites par le gouvernement actuel ont affaibli la position mauricienne et remis en question la souveraineté nationale. Il a demandé au gouvernement de clarifier sans ambiguïté sa position sur cette question déterminante pour l’avenir de Maurice.