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Consommation
Des légumes frais bientôt à meilleur marché sur les étals
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Consommation
Des légumes frais bientôt à meilleur marché sur les étals
Les légumes devraient apparaître dans les champs comme sur les étals et une baisse de prix serait même envisagée vu l’abondance prévue.
Les consommateurs devraient bientôt retrouver le sourire lorsqu’ils se rendent au marché. En effet, une diminution des prix des légumes est attendue dans les prochains jours. Les planteurs affirment que les potagers sont en meilleure forme et que l’on peut s’attendre à une récolte abondante, bien que tous les légumes ne soient pas concernés. Les pommes d’amour et les piments semblent encore en difficulté. Les agriculteurs soulignent que leur travail reste laborieux.
Les récentes pluies ne devraient pas avoir d’impact sur les cultures, assure Krit Beeharry, membre de la Plateforme Planteurs des îles. Selon lui, les éventuels dommages seraient surtout observés du côté des nouvelles semences. «Cependant, il est possible de remédier facilement aux dégâts causés. En l’espace de sept jours, les jeunes plants peuvent repousser», affirme-t-il. Il indique également que les cultures entrent dans leur période de pic. «Nous devrions commencer à voir une abondance de légumes, voire des excédents, à partir du mois d’avril.» Cependant, il précise que les agriculteurs doivent préparer leurs champs pour pouvoir produire, ce qui explique les difficultés à relancer la production, surtout après la sécheresse, à la fin de l’année dernière, et le passage du cyclone Belal en janvier. «Cela nécessite une planification. Bien que nous travaillions rapidement, étant dans le secteur privé, cela représente également des coûts élevés. L’aide de Rs 10 000 offerte aux planteurs enregistrés est insignifiante.»
En effet, certains planteurs n’ont pu bénéficier de cette aide car ils n’étaient pas inscrits, bien qu’ils travaillent quotidiennement dans les champs pour produire des légumes. «Il faut au moins Rs 45 000 pour relancer un arpent, qui a subi les dommages de Dame Nature», explique-t-il, notamment en raison de l’appauvrissement minéral du sol. Krit Beeharry appelle les autorités à ne pas se concentrer uniquement sur les infrastructures telles que les serres mais aussi à prendre en compte l’infrastructure du sol. «Nous avons beaucoup puisé de nos propres poches pour remettre en état les champs.» Il fait ressortir que c’est l’une des raisons pour lesquelles les jeunes ne sont pas attirés par ce secteur. «Nous souffrons énormément des effets du changement climatique et de la perte de main-d’œuvre.» Il prévoit en tout cas une baisse d’environ 20 % dans le prix des légumes d’ici une quinzaine de jours.
De son côté, Sanjeev Dindyal, président de Centrewest Small Planters Association, insiste également sur le problème de pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur. «Beaucoup de planteurs ont rencontré et continuent de rencontrer des difficultés pour relancer leurs activités. Beaucoup sont découragés, surtout après les dernières vicissitudes occasionnées par la nature. Nous faisons face à un problème de liquidités», explique-t-il. D’ajouter que tous les coûts sont en constante augmentation. «Les semences sont coûteuses, surtout que 80 % d’entre elles sont importées. Avec la dépréciation de la roupie, cela devient difficile car les importateurs nous les revendent à des prix élevés.»
Malgré ces difficultés, Sanjeev Dindyal prévoit un retour des légumes sur les étals. «Les fines herbes sont déjà présentes, les aubergines et les brèdes seront également bientôt disponibles. En revanche, le prix des pommes d’amour baissera légèrement, mais pas autant, car il faudra attendre un retour à la normalité, en particulier au niveau du climat.» Selon lui, pour résoudre ce problème récurrent de pénurie de légumes chaque année, il faudrait être en mesure de les conserver lorsqu’ils sont abondants, notamment pendant les mois de septembre et octobre. «Lors d’une consultation budgétaire, j’en ai parlé. Mais on nous a dit que ce sont les planteurs qui doivent les stocker. Or, nous n’avons pas les moyens nécessaires pour disposer de grandes chambres froides. Ainsi, ce sont les consommateurs qui continueront à subir les conséquences…»
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