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Face à la presse
Des marins étrangers dénoncent leur exploitation
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Face à la presse
Des marins étrangers dénoncent leur exploitation

Menaces constantes, salaires jamais versés, conditions de vie inhumaines, violations graves de leurs droits… Des marins étrangers, principalement malgaches, ont raconté, hier, ce qu’ils vivent chaque jour sur les bateaux semi-industriels opérant dans les eaux mauriciennes. Ils s’exprimaient lors d’une conférence de presse tenue par le syndicat des pêcheurs à Terre-Rouge. Pour eux, le rêve d’une vie meilleure s’est transformé en cauchemar. Certains n’hésitent pas à employer des mots forts : «Ce n’est pas un traitement humain. Dimounn pe ankor fer tretman esklavaz ek dimounn.»
Les marins expliquent qu’ils travaillent sans jamais recevoir leur salaire en entier. L’eau potable et la nourriture leur sont facturées à bord, et leurs frais de voyage sont déduits directement de leur rémunération. Pendant les longues expéditions en mer, parfois 18 jours sans retour, la nourriture se résume à des carcasses et des pattes de poulet. Ils dorment sur les bateaux, sans logement décent alors qu’on leur avait promis des conditions bien meilleures avant leur départ de Madagascar.
Le syndicat des pêcheurs dénonce ces pratiques contraires à la loi mauricienne. Le salaire minimum n’est pas respecté, les déductions sont abusives, les marins sont privés d’un vrai logement et d’une alimentation suffisante, et le poisson qu’ils vendent est sous-payé : ils sont rémunérés Rs 18 le kilo, alors que le tarif officiel fixé par le ministère est de Rs 30.
S.W, S.Y.W. & D.T.
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