Une communauté du sud de Madagascar s’est mobilisée pour sauver des milliers de tortues en voie de disparition, emportées par les inondations provoquées ce mois-ci par un cyclone tropical.

Les 12 000 tortues radiées et araignées hébergées au centre de tortues de Lavavolo avaient été confisquées à des trafiquants d’animaux sauvages, mais elles ont dû faire face à une nouvelle épreuve inattendue lorsque le cyclone Dikeledi a frappé la partie sud de l’île de l’océan Indien à la mi-janvier. Des crues d’un mètre de haut ont englouti le sanctuaire et les tortues – dont la plupart n’ont que 25 à 50 ans – ont été emportées.

Le personnel du sanctuaire, les membres de la communauté et même les policiers se sont réunis pour une opération de sauvetage, pataugeant dans l’eau avec de grands récipients pour récupérer les tortues déconcertées. Certains sauveteurs ont transformé des structures endommagées en radeaux de fortune sur lesquels les tortues pouvaient monter alors qu’ils continuaient de se déplacer pour en trouver d’autres.

Hery Razafimamonjiraibe, directeur malgache de la Turtle Survival Alliance, qui gère le sanctuaire, a indiqué qu’ils étaient optimistes quant au fait d’avoir sauvé plus de 10 000 tortues, même s’il leur fallait encore procéder à un décompte officiel. Ce n’est pas facile, a-t-il souligné, car les tortues peuvent se déplacer plus vite qu’on ne le pense lorsqu’elles le veulent et coopèrent rarement.

Les sauveteurs ont jusqu’à présent récupéré environ 700 tortues mortes , qui , selon M. Razafimamonjiraibe, étaient coincées par des rochers et des débris dans les inondations. «Heureusement, la plupart des tortues ont pu flotter», a-t-il expliqué. «Les tortues sont en fait de très bonnes nageuses», a-t-il ajouté. «Vous devriez les voir.»

Si la plupart des tortues ont été ramenées au sanctuaire, les inondations ont porté un coup dur au centre, qui a perdu une grande partie de ses infrastructures, a expliqué la Turtle Survival Alliance.

Le centre de tortues de Lavavolo a bénéficié d’une rénovation majeure en 2018 lorsque les autorités ont saisi un groupe de 10 000 tortues radiées auprès de trafiquants d’animaux sauvages et ont eu besoin d’un endroit pour les garder. D’autres tortues confisquées sont arrivées plus tard.

Par Gerald Imray,

The Associated Press

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