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Circonscription n°17

Des propositions de tous bords pour mettre Curepipe en lumière

15 août 2024, 21:00

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Des propositions de tous bords pour mettre Curepipe en lumière

Après la diffusion des photos du goémon sur les réseaux sociaux, les autorités ont décidé de nettoyer le Lakepoint de Curepipe.

Ces photos de l’état du Lakepoint ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Partagées par la modératrice de la page Facebook de People of Curepipe, elles montrent une eau verdâtre envahie par le goémon, ce qui a choqué de nombreuses personnes. Alors que certains estiment qu’un nettoyage régulier aurait dû empêcher ce problème, nous avons recueilli les avis de plusieurs candidats de la circonscription n°17. À l’approche des élections générales, la question de l’environnement figure en tête de leurs priorités.

La Ville lumière ne brille pas de mille feux en ce moment. Malheureusement connue ces dernières années pour la prolifération de rats et la présence de nids-de-poule, un nouveau problème attire aujourd’hui l’attention sur cette ville. L’état de l’eau sous le Lakepoint suscite de vives critiques. Certains internautes ont même ironisé en disant que, tout comme la plage de Mon-Choisy, Curepipe a désormais ses propres «algues». Ce bâtiment, qui avait abrité une patinoire dans les années 2000, disparue par la suite, est aujourd’hui au centre de la controverse. Cependant, le problème dépasse la simple présence du goémon, comme le souligne Anne Robert, candidate d’En Avant Moris. «Tout est une question de maintenance.»

En effet, le goémon est le résultat d’un manque d’entretien, tout comme les lampadaires souvent défaillants. «Les terrains de sport non entretenus sont également un problème de maintenance, sans oublier les terrains vagues qui ne sont pas défrichés», ajoute-t-elle.

Selon elle, un audit des services municipaux est nécessaire pour identifier ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. «Il est crucial de mettre en place un nouveau plan d’ensemble et de veiller à ce que la maintenance soit effectuée régulièrement. De plus, lorsqu’une plainte est déposée, un suivi doit être assuré.» Elle déplore la passivité de la mairie. «Il est temps de remettre des gestionnaires compétents à la tête de cette ville. Nous proposons de réaliser un audit complet des problèmes, tels que le goémon non entretenu ou encore les lampadaires qui ne sont pas remplacés. La ville est dirigée par des politiciens récompensés pour leurs bons et loyaux services, mais ils ne sont pas des gestionnaires.»

Dératisation

Michaël Sik Yuen, candidat de l’alliance Parti travailliste-Mouvement militant mauricien-Nouveaux Démocrates, partage ce sentiment. Ancien maire de la Ville lumière, il est peiné de constater sa détérioration. «Lorsque j’étais maire, les lumières défectueuses étaient remplacées en deux ou trois jours», se souvient-il avec regret. «Aujourd’hui, il faut de six à sept mois pour changer une ampoule.»

Les nids-de-poule représentent un autre problème qui exaspère les habitants, obligeant certains à rendre visite à leur mécanicien plus souvent qu’ils ne le souhaiteraient. «À maintes reprises, j’ai interrogé les ministres au Parlement sur l’avenir du Forum. On m’a souvent répondu qu’il n’y avait pas l’intention d’en construire un autre. Je constate qu’une nouvelle structure est en cours de construction à côté du Forum pour accueillir des marchands.» Lors de cette campagne électorale, Michaël Sik Yuen continuera à prôner l’écoute. «Je travaille en étroite collaboration avec les habitants et je vais à leur rencontre pour les écouter. En plus de l’état des routes, plusieurs me signalent le manque d’activités sportives.»

Il souligne également la nécessité de mener une campagne de dératisation agressive. «Les drains ne sont pas entretenus comme il le faut, ce qui explique pourquoi les maisons et les cours sont souvent inondées.»

Qui dit environnement, dit aussi compostage. C’est un moyen efficace pour éliminer les déchets végétaux et c’est également l’une des priorités de Kenny Dhunoo, candidat du Mouvement socialiste militant aux prochaines élections. Il explique que grâce à l’aide du ministère de l’Environnement, cette initiative est déjà en cours. «Nous collaborons avec l’église de Sainte Thérèse et l’équipe de Caritas pour ce projet de compostage. Des professionnels du FAREI (NdlR, Food and Agricultural Research and Extension Institute) ainsi que de l’université de Maurice sont également impliqués. Aussi, grâce à la National Environment Cleaning Authority et avec le soutien de Mauri-Facilities, nous veillons à maintenir la propreté des autoroutes. Cependant, l’incivisme reste un problème. Beaucoup de Mauriciens, après avoir mangé, ne jettent pas leurs ordures dans les poubelles.» Concernant l’avenir du Lakepoint, il affirme que celui-ci est inclus dans le Master Plan élaboré en collaboration avec le Premier ministre adjoint, Steven Obeegadoo. «Nous avons même proposé à la State Investment Corporation, qui est responsable de ce bâtiment, de l’aider pour le nettoyage. Nous espérons que ce bâtiment deviendra un guichet unique pour la municipalité de Curepipe.»

Avec l’arrivée du métro à La Vigie, Kenny Dhunoo prévoit des changements majeurs. «Nous allons embellir la ville, en particulier du côté du Lakepoint, avec l’arrivée de notre projet. Nous avons déjà commencé à planter des arbres autour de Trou-aux-Cerfs. En collaboration avec le jardin botanique, nous prévoyons également d’introduire des poissons koï dans le bassin. Ce projet devrait se concrétiser d’ici un mois et demi.» Concernant l’état des bâtiments de la ville, le député propose une solution : «Nous travaillons avec l’Economic Development Board et la municipalité pour encourager les propriétaires à maintenir leurs bâtiments en bon état. Certains préfèrent payer des amendes plutôt que de repeindre leurs structures, mais nous les incitons à penser à l’avenir de Curepipe sur les 50 prochaines années.»

Toute une nouvelle structure sera mise en place avec l’arrivée du métro à La Vigie. «Nous espérons qu’avec l’arrivée des sous-traitants d’ici la fin de l’année, nous pourrons démarrer le projet d’Urban Terminal. Ce sera un partenariat public-privé. Pour l’instant, nous avons obtenu l’autorisation du Premier ministre pour ériger une structure temporaire au Forum afin d’accueillir les marchands, le temps que les infrastructures soient démolies pour la réalisation de l’Urban Terminal.» Il appelle les habitants à réagir et à ne pas laisser la ville sombrer dans un triste état. La sensibilisation est essentielle.