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Approvisionnement en ciment
Des quincailleries à sec
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Approvisionnement en ciment
Des quincailleries à sec
Une cargaison de ciment est arrivée jeudi mais le stock est presque épuisé.
La situation actuelle de l’approvisionnement en ciment à Maurice suscite de vives inquiétudes pour les entrepreneurs. Un retard significatif dans l’arrivée d’une cargaison à Port-Louis, prévue il y a deux semaines, laisse présager une nouvelle pénurie de ce matériau essentiel pour la construction. Une cargaison est arrivée jeudi mais avec la demande croissante et les retards accumulés au fil des semaines, le stock est presque épuisé. Depuis plusieurs semaines déjà, les entrepreneurs se heurtent à des difficultés croissantes pour se procurer du ciment, exacerbant ainsi les problèmes rencontrés sur les chantiers.
Jean M., un entrepreneur local, témoigne de cette crise : «J’ai fait le tour de l’île à la recherche de ciment, mais c’est un vrai parcours du combattant. Cette situation pénalise mes clients et impacte grandement les chantiers. Les quincailleries offrent du ciment, mais en quantités limitées. Nous avons déjà subi un retard de deux semaines et il semble que nous risquons d’en manquer à nouveau. À peine une cargaison est-elle rentrée jeudi, que le stock est presque fini et des quincailleries n’en n’ont plus parce qu’il y a eu un grand retard.» Depuis plusieurs semaines, des annonces indiquaient que la cargaison devrait enfin arriver. Cependant, la réalité est bien différente. De nombreuses quincailleries rapportent qu’elles ne disposent pas de ciment en quantité suffisante pour répondre à la demande croissante. «Je suis obligé de supplier dans plusieurs quincailleries pour essayer de trouver une palette. Il y a 80 sac de ciment dans une palette et même cela devient difficile à obtenir», explique pour sa part un entrepreneur désespéré.
Dans une quincaillerie très fréquentée de Vacoas, la situation est encore plus préoccupante. «Nous n’avons plus de stock de ciment en ce moment. Nos fournisseurs nous ont prévenus que des retards étaient à prévoir, mais cela ne fait qu’aggraver la situation car il y a plusieurs secteurs qui sont affectés. Les camions transporteurs de ciment ne travaillent pas non plus et attendent un développement», confirme le propriétaire. Les deux principaux fournisseurs de ciment à Maurice sont Kolos Cement Ltd et Lafarge (Maurice), qui commercialise la marque Baobab. Bien qu’un représentant de Kolos ait affirmé qu’il n’y avait pas de pénurie, la réalité sur le terrain semble contredire ses déclarations.
Du côté de Lafarge, nous avons tenté d’obtenir des informations, mais en vain. Néanmoins, selon plusieurs propriétaires de quincailleries, Lafarge leur aurait fait comprendre qu’il y aurait des retards dans la distribution, notamment en raison de problèmes d’approvisionnement liés à des cargaisons non livrées à temps. Avec la demande dépassant l’offre et les retards des bateaux, le manque de ce matériau se fait encore plus ressentir.
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